Avant-Première VO : Review Cyblade #3
18 février 2009[FRENCH] Top Cow continue de nous raconter les premières années de Cyblade, à l’époque où elle débutait comme « machine à tuer » chez Cyberdata. Ce troisième épisode a l’avantage de donner un but à l’héroïne, une fonction autre que « cours si tu ne veux pas mourir »… Et dans le même temps la série prend de faux-airs de « Cyberforce saison 1 ». Le titre se réveille un peu mais souffre un peu de la tendance de Lee Ferguson à simplifier les décors.
Cyblade #3 [Top Cow]
Scénario de Joshua Fialkov
Dessins de Lee Ferguson
Sortie aux USA le 18 février 2009
La belle Cyblade est une anomalie. Elle arrive à résister aux impulsions du boîtier de commande que lui a implanté Cyberdata. Des personne comme elle il n’y en a qu' »une sur un million » nous dit-on (encore que je serais bien curieux de savoir où Cyberdata serait allé chercher un million de cyborgs). Du coup son ancien superviseur – qui est aussi visiblement amoureux d’elle – a fait des pieds et des mains pour la libérer. Mais leur bienfaiteur commun a d’autres plans pour la jolie brune. Du côté de Cyberdata, on mesure le prix de l’échec sans savoir quelle est l’étendue du plan de l’adversaire. Alors dans le doute on lâche le meilleur assassin qu’on ait sous la main… Et il s’agit d’un personnage diablement familier.
Par rapport au numéro précédent, j’ai largement moins l’impression de me faire refiler un épisode du feuilleton TV Bionic Woman et la série commence à établir son « périmètre », avec les personnages qui trouvent leurs marques. L’héroïne principale était jusqu’ici dans une étrange torpeur molle, la voici qui prend des décisions quand à son destin et ce (pour l’instant léger) retour de caractère n’est pas pour me déplaire. Bon point également que l’intervention d’un visage connu, qui rattache un peu tout ça à l’histoire de l’univers Top Cow (alors que jusqu’ici, si on oubliait le nom de Cyblade sur la couverture, il était assez facile de se convaincre que la série existait dans son propre univers autonome). Maintenant ce qui me dérange dans ce titre c’est le manque de personnalité… des décors. Lee Ferguson donne assez peu d’indications de matière, laissant le soin à la colorisation de distinguer tout ça. En clair il y a peu de changement d’ambiance selon qu’on se trouve dans une base souterraine, dans la rue ou bien dans les toilettes de Cyberdata. Ce décalage donne à l’ensemble une certaine froideur. Il faudrait sans doute accentuer soit l’encrage soit les différentes ambiances colorées…
[Xavier Fournier]