Dessins de Paolo Rivera & Marcos Martin
Sortie aux USA le mercredi 20 juillet
Chers lecteurs de Daredevil, depuis 1998 vous êtes exposé à un personnage lugubre, dépressif, qui ne cesse de faire les mauvaix choix et de plonger de plus en plus loin dans les ténèbres. Et dans un certain sens… Très bien. Le volume précédént, correspondant aux arcs de Kevin Smith, David Mack, Bob Gale, Brian Michael Bendis, Ed Brubaker (avecd Greg Rucka en guestà) et Andy Diggle nous aura souvent proposé d’excellentes choses. Si ce n’est qu’à un moment l’angle pouvait devenir répétitif. Si vous avec un ami qui connait quelques moments de déprime, vous êtes là pour lui. Si le moment de déprime dure plus de 12 ans, il y a des chances que vous trouviez que votre ami s’y complait et que vous passiez à autre chose. Les arcs montrant le énième retour de la Main et 100.000 ninjas dans la même page, singeant sans fin l’époque Miller, on n’en pouvait plus. Puisqu’on avait l’impression de les avoir lu 15 fois. C’est d’ailleurs ce qui a mon sens à rendu imbuvable la fin du run de Diggle, qui avait pourtant très bien commencé…
Ce long préambule est nécessaire pour expliquer que ce Daredevil #1 est le retour du Daredevil « Swashbuckler », du type qui arrive en sautillant et poursuit un criminel sans oublier, au passage, de coller un baiser à la jolie fille locale. Pour certains ceci pourra paraître un retour en arrière mais Daredevil, on aurait tendance à l’oublier, a exprimé pendant des décennies un certain goût pour l’aventure et la raillerie, ce qui en faisait à un certain niveau une sorte de mélange entre Spider-Man, Nightcrawler et Han Solo. Les années récentes ne lui ont pas permis d’utiliser certains pans de sa personnalité et ces traits sont cette fois-ci de retour. Pour autant Waid ne joue pas la pirouette (et c’est très bien) : Murdock doit encore se traîner les retombées de ses actes. La population se doute toujours qu’il est Daredevil, sans pouvoir formellement le prouver. Et il lui faut tenter de retrouver une place dans le système judiciaire. On l’aura compris ce numéro ne contient pas de ninjas et on retrouve le… Spot (la Tâche, pour les amateurs de VF). Un des atouts majeurs de ce numéro c’est Paolo Rivera, qui matérialise d’une manière nouvelle (mais efficace) le sens radar de DD (il faut voir le Spot en version « radar » !). La petite histoire bonus apportée par Marcos Martin est également très forte sur le plan narratif. Par endroit c’est un peu comme si Martin lorgnait sur certaines astuces graphiques de Will Eisner (et ce n’est pas donné à tout le monde). Daredevil #1 est donc un bol d’air frais offert au personnage. Son atmosphère est renouvelée sans pour autant qu’on tire un trait sur le passé. Un #1 qui redonne l’envie de lire la série Daredevil !
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