Daredevil #113 [Marvel]
Scénario d’Ed Brubaker
Dessin de Michael Lark & Stefano Gaudiano
Sortie américaine le mercredi 26/11/08
Encore un très bon numéro de Daredevil, dans lequel le plan de Lady Bullseye commence à prendre un peu de consistance. On ne nous dit rien mais vers la fin certains éléments commencent à pointer dans une direction familière. Ce que réussit Brubaker avec sa Lady Bullseye c’est de décrire un personnage nouveau tout en lui donnant un niveau de dangerosité compréhensible. Je ne sais pas vous mais personnellement je freine des deux pieds quand on nous sert un nouveau criminel mystérieux superpuissant et tellement efficace… qu’aucun des personnages n’en a jamais entendu parler. L’art du rajout n’est pas maîtrisé par tout le monde mais pour le coup Brubaker a choisi la bonne approche en ne faisant pas de sa création une nouvelle Lady Deathstrike ou Elektra. Lady Bullseye ne prétend pas être « la meilleure à faire ce qu’elle fait ». Elle n’est pas le pire assassin que Daredevil ait rencontré jusqu’ici mais elle place l’attaque à un autre niveau. Et, comme dans le cas de Mister Fear il y a deux ou trois arcs, c’est assez bien mené…
Autre rajout: Master Izo ressemble assez à un Stick qui ne dirait pas son nom. N’allez pas croire que je pense qu’il puisse s’agir du mentor de Daredevil revenu sous une sorte de déguisement. Mais sa fonction et ses particularités font qu’Izo est un peu comme un Stick de remplacement, que Brubaker aurait mis au point pour ne pas toucher directement l’héritage que Frank Miller a laissé sur le titre. On nous dirait par la suite qu’Izo est le mentor du mentor que ça ne m’étonnerait guère.
Mais surtout cet arc se distingue par l’ajout réussit de guest-stars. Cela faisait des années qu’on voyait des gens comme Luke Cage dans le rôle de bonnes consciences, croisant le chemin de Daredevil mais lui servant tout au plus d’oreilles réprobatrices ou compréhensives. La nouvelle menace force la « famille étendue » de Daredevil à se reconstituer, ce qui est à la fois logique et thématique, après que DD ait compris dans l’arc précédent qu’il avait tout à gagner à écouter ses amis. Ce titre, parfois trop séparé du reste de l’univers Marvel, deviens une plaque tournante d’une certaine « écurie » de héros qu’on appelait il n’y a pas si longtemps les Marvel Knights. Seul petit bémol, vu la tournure de la discussion et le fait qu’il faisait partie des New Avengers qui ont « démasqué » la skrull Elektra, un petit coup de « j’y étais et je peux expliquer les choses à l’ami Matt » n’aurait pas été de trop. Reste que dans la série « amis qui reviennent » une dernière apparition, vers la fin, augure que le plan de Lady B. est bien plus large qu’on pouvait le penser. Très bon!
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