Avant-Première VO: Review Daredevil #506
15 avril 2010[FRENCH] Parti au Japon pour clarifier la situation avec la « maison-mère » de the Hand, Daredevil se retrouve plongé dans un faisceau d’intrigues « de château », les différentes factions voulant toutes profiter de la situation pour prendre le pouvoir, sur fond de paranoïa totale…
Daredevil #506 [Marvel]
Scénario d’Andy Diggle, Antony Johnston
Dessins de Marco Checchetto
Parution aux USA le mercredi 14 avril 2010
Daredevil pensait régler les choses en prenant la tête de The Hand ? Et bien c’est loupé, le voici embourbé dans une toile de conspirations internes. Et pour que la morale soit sauve, le voilà déjà en train d’aider un des pontes de cette organisation meurtrière. Beaucoup d’action à tendance « ninja », forcément, et même un bref retour (légitime quand on parle de la Main) d’un personnage connu pour créer l’événement à chacune de ses apparitions dans la série. Pour autant je dois dire qu’il me semble que le run de Diggle, sans être mauvais, peine un peu à passer la vitesse supérieure. On peine à s’intéresser à l’avis d’un sous-lieutenant de The Hand et tout ça, pour l’instant, ressemble à une diversion. Pendant que Daredevil se perd dans les méandres de cette organisation, on ne peut pas dire que sa situation personnelle, elle, évolue beaucoup. En tout cas c’est le sentiment qui prédomine pendant une bonne partie de ce numéro, jusqu’à ce que les deux co-scénaristes nous lâchent une petite petite qui a l’avantage d’avoir de l’impact sur la supporting cast de la série. Ouf, si, finalement, les choses avancent.
Mais il y a quand même dans la narration de l’arc quelque chose de « détaché » qui fait qu’on peine un peu à entrer dedans. Peut-être aussi que l’histoire gagnerait à être racontée avec une description moins caricaturale de The Hand ou du Japon. Car voici tous ces maîtres assassins qui s’habillent en pyjama rouge, vivent dans des catacombes toujours éclairées à la bougie et, quand ils mettent le nez dehors, combattent dans des maisons traditionnels qui, s’ils existaient, seraient sans doute classés monuments historiques par l’état japonais. C’est un peu comme si une meute de terribles assassins français portait le béret et se déplaçait en bicyclette. Quand Garth Ennis le fait sur le ton parodique, dans The Boys, ça marche. Quand c’est raconté au premier degré dans une histoire de super-héros, on se dit quand même que The Hand n’a pas beaucoup évolué depuis l’ère de Miller (en dehors d’un bref passage dans la période de Dan Chichester) et qu’il serait temps qu’un scénariste secoue un peu les choses. Dans l’état, toujours les mêmes ninjas rouges qui se trimballent toujours avec les mêmes sabres et meurent « mystérieusement » en partant en fumée, ça tourne à la rengaine. C’est assurément un handicap pour cette histoire. Encore heureux que la fin semble nous promette quelques bouleversements dans l’entourage du héros…
[Xavier Fournier]