Avant-Première VO : Review Dark Tower: The Sorcerer #1
15 avril 2009[FRENCH] Robin Furth et Richard Isanove volent de leurs propres ailes (avec le parrainage, bien sûr, du maître Stephen King) pour ce numéro spécial de Dark Tower qui greffe une partie importante (mais jusque-là inexistante) à la mythologie de la Tour Sombre, à savoir un aperçu de l’origine du sorcier ennemi de Roland…
Dark Tower: The Sorcerer #1 [Marvel]
Scénario de Robin Furth
Dessin de Richard Isanove
Sortie américaine le 15 avril 2009.
Ce n’est pas tous les jours que je chronique un comic-book dont j’ai eu la chance de rencontrer et d’apprécier à la fois le scénariste et le dessinateur. Il se trouve que Robin Furth et Richard Isanove sont des gens particulièrement sympathiques dans la « vraie vie » et que j’aurais été bien gêné si leur « projet perso » lié à la Tour Sombre n’avait pas été à la hauteur. Je vous rassure tout de suite, je n’aurait pas sorti la machine à louange, mais j’aurais sans doute omis de le chroniquer pour passer à des choses plus palpitantes. Ouf, pas besoin de passer la chose aux oubliettes, loin s’en faut. Parlons d’abord de ce qui saute le plus aux yeux, à savoir le fait que c’est Richard qui désormais dessine en plus d’assurer les couleurs. En ce qui me concerne c’est un plus certain puisque, disons-le honnêtement, les couleurs étaient déjà à la base de l’ambiance de Dark Tower. Donc de ce côté-là nous n’avons rien perdu. Et en ce qui concerne le dessin, le style de Richard Isanove apporte quelque chose de plus fluide, de plus organique et moins posé à l’ensemble.
Je dois avouer que je connais pas assez bien l’univers des romans de base pour mesurer le bien-fondé des ajouts de Robin Furth au « folklore » de Dark Tower à travers cette origine du mal. Cependant à la lecture l’angle choisi m’a fait penser à divers annuals classiques tel que celui qui révélait l’origine de Doctor Doom, une pincée du début de l’arc d’Unthinkable des Fantastic Four mais également un Dreadstar Annual qui racontait également l’origine d’un mage. En postface, la scénariste justifie tous ses choix de manière assez documentée et je serais quand même étonné que les fans le plus « hardcore » y trouvent à y redire tant elle est immergée dans l’âme des romans, connaissant par cœur ce qui a été écrit et les points qui restent à relier. Et puis de plus elle est adoubée par King lui-même, alors à partir de là… Globalement Dark Tower: The Sorcerer #1 est quand même plus un « à côté » du Dark Tower de base, j’entends par là non pas que c’est dispensable mais que c’est un « plus » qui s’adresse à ceux qui ont déjà lu la minisérie de départ ou mieux les romans et que ce n’est assurément pas une sorte de point de départ pour qui voudrait s’y lancer. Cela dit sans doute que Dark Tower n’est pas plus à picorer à coup d’épisode unique d’un Infinite Crisis ou un Civil War. Mais enfin bon, une petite lecture du TPB et vous devriez être à jour.
[Xavier Fournier]