Avant-Première VO: Review Darth Vader #3
31 mars 2015[FRENCH] Vader est pris entre deux feux. D’un côté il veut traquer les rebelles et en particulier le pilote qui a détruit l’Étoile Noire. De l’autre, il sent que l’Empereur doute de lui. Dans ces conditions il lui faut des alliés qui ne dépendent pas directement de l’Empire. Le voici qui recrute une « supporting cast » de seconde main… mais qui s’annonce fameuse.
Darth Vader #3 [Marvel Comics]
Scénario de Kieron Gillen
Dessins de Salvador Larroca
Parution aux USA le mercredi 25 mars 2015
La série Darth Vader, pour fonctionner véritablement par elle-même, doit se trouver des personnages secondaires propres, à la fois malléables et éventuellement sacrifiables. Des êtres dont on ne connaît pas le destin entre la « Guerre des Étoiles » et « L’Empire Contre-Attaque ». On sait quand Vader tombera, mais si on lui donne un entourage bien défini, le jeu n’est plus le même. À partir de là Kieron Gillen donne une sorte de « miroir maléfique » des héros principaux de Star Wars. Dès la couverture, d’ailleurs, c’est clairement annoncé. On pourra dire qu’à un certain égard cela ne donne pas dans la subtilité. Mais Gillen se débrouille super bien dans les dialogues pour installer ces « droïdes de la mort » et leur mécanicienne de service. Ce n’est pas la première fois que l’on voit des versions « noires », façon « côté obscur » des deux droïdes. Dès la première génération des Star Wars de Marvel on en avait déjà croisé. Mais Gillen sculpte un « 0-0-0 » qui est à la fois une machine de mort et… une machine qui reste distinguée. Si c’était du cinéma, il serait assez facile de l’imaginer avec la même voix, les mêmes intonations, qu’un Threepio déviant.
Bons points également à Gillen pour se souvenir que Vader n’est pas qu’un seigneur sith ou un bon pilote mais que, dans une autre vie, il a été également un expert en technologie lui-même. L’élément revient de façon élégante dans l’histoire, tandis que l’on a l’impression que Salvador Larroca trouve de plus en plus ses marques. Je l’ai dis, l’idée de base de ces nouveaux personnages peut sembler un peu « préfabriquée ». Mais les auteurs y mettent du leur et apportent une certaine texture. Cela donne une idée des libertés que les scénaristes peuvent prendre ou pas dans l’univers rénové de Star Wars. Visiblement l’ayant-droit n’est pas plus rigide qu’à l’époque de Dark Horse et permet, là aussi, l’injection de personnages inédits.
[Xavier Fournier]