Avant-Première VO: Review DC Comics Bombshells #1
28 juillet 2015[FRENCH] 1940. Batwoman défend Gotham tandis que l’Amérique est déjà impliquée dans la seconde guerre mondiale. Commence alors un univers rétro, un poil steampunk. A l’heure où la véritable Batwoman n’est plus de mise chez DC cette séance de rattrapage est bienvenue.
DC Comics Bombshells #1 [DC Comics]
Scénario de Marguerite Bennett
Dessins de Marguerite Sauvage
Parution aux USA le mercredi 25 juillet 2015
Les Bombshells sont des réinventions rétros des principales super-héroïnes de DC Comics, mise sur pied pour des gammes de jouets et de variant covers. Je crois que DC peut dire un grand merci à Denis Medri pour avoir réinventé Batman et d’autres héros à la sauce rockabilly sur le web, ce qui sans doute une inspiration majeure. Mais la gamme Bombshells ayant reçu un accueil très favorable, l’éditeur passe à la vitesse supérieure avec cette série qui démarre au format numérique (mais arrivera bientôt sur papier). Les plus cyniques diront que c’est mercantile mais pour le coup peut-on en vouloir à un éditeur de répondre à la demande ? Ce qui m’étonne plus, c’est que depuis 2011 DC nous rabâche les oreilles qu’il ne faut que des héros actuels pour un public actuel, qu’on doit tourner le dos au Golden Age et à la JSA… Et voici une sorte de JSA féminine dans le fameux contexte « interdit ».
C’est donc à deux Marguerite (Bennett et Sauvage) que revient de lancer ce titre. Par contre qu’on ne s’attente pas à une arrivée en masse des héroïnes Bombshell. Ce premier arc est visiblement centré sur la seule Batwoman (qui dans cette version est très branchée baseball). Pour ce qui est du scénario, je suis assez partagé. Il y a de vrais bons moments. Même si c’est dans un contexte rétro, Marguerite Bennett donne vraiment de la consistance à la complicité Batwoman/Maggie. Au point qu’on peut vraiment regretter que la scénariste n’ait pas été chargée de reprendre la série Batwoman quand il en était encore temps. Avec elle, cela aurait donné autre chose. Par contre, dans le « moins bien », la gestion de l’époque fait un peu tiquer le fan d’histoire. Nous sommes en 1940 et les USA sont déjà engagés dans la seconde guerre mondiale à côté de la France et du Royaume Uni ? Bien que cette différence soit volontaire, cette réécriture me semble inutile. Tout comme la référence à Rosie la Riveteuse, également en 1940. C’est à peu près aussi « historique » qu’un clip de MTV. Par contre l’atout majeur qui fait que l’aspect sympa l’emporte dans cette série, c’est le dessin de Marguerite Sauvage, à la fois rétro et moderne, simple et efficace. Le style de Sauvage est resplendissant, expressif, donne de l’expression et du tonus aux personnages. Il y a comme un soupçon de Bandette mais en encore plus beau et, clairement, la dessinatrice est appelée a de grandes choses. Elle le prouve sans problème dans ces pages en tout cas et DC Comics Bombshells démarre de manière éclatante grâce à elle.
[Xavier Fournier]