Avant-Première VO: Review Deathstroke #1
23 octobre 2014[FRENCH] Slade Wilson (Deathstroke) reprend du service dans une nouvelle série mensuelle et c’est peu de dire qu’en quelques pages la règle du jeu est considérablement changée. Sans passer par la case reboot, Tony Daniel s’empare du personnage et le fait évoluer à la vitesse grand V.
Deathstroke #1 [DC Comics]
Scénario de Tony Daniel
Dessin de Tony Daniel
Parution aux USA le mercredi 22 octobre 2014
La popularité « multimédia » de Deathtroke (en particulier dans Arrow) n’est pas pour rien dans le fait que DC Comics décide, déjà, de donner une nouvelle chance au mercenaire le plus dangereux de son univers. De son côté, Tony Daniel a visiblement accepté la mission de réinventer Deathstroke à sa manière. C’est visible très rapidement, dès lors que le scénariste/dessinateur modifie la tenue du personnage (comme pour lui donner un petit côté Perez modernisé, même si les deux styles graphiques sont différents). En un sens, Daniel applique la méthode Marvel à Wilson. C’est à dire qu’il y a des grands changements mais qu’ils font partie d’une évolution. « Méthode Marvel », aussi, parce que l’auteur s’inspire visiblement de quelques ficelles liées à certaines productions de Frank Miller. Il y a du Elektra, du Daredevil là-dedans. Et Daniel y trouve le ressort propice à un véritable droit d’inventaire.
Pourtant, si les choses vont vite (Deathstroke termine l’épisode dans une situation fort différente de ce qu’on lui connaissait jusqu’ici), elles sont naturelles. Tony Daniel les justifie, installe le changement sans tomber dans l’arbitraire et, dans une séquence un peu « méta », le personnage lui-même se demande ce que l’on a fait de lui. C’est un nouveau Deathstroke, frais, compatible sans doute avec ce que le grand public connait de lui mais dans le même temps qui n’écrase pas son « passif ». Si bien qu’on se demande ce qui va lui arriver ensuite. Tony Daniel semble donc réussir son pari dès ce premier épisode. En tout cas on veut en voir plus, ce qui était loin d’être le cas à la fin de la série précédente.
[Xavier Fournier]