Dessins de Diogenes Neves
Parution aux USA le mercredi 14 septembre 2011
Etrigan le Démon est lié à la chute de Camelot, le royaume du Roi Arthur. Cela on le savait de longue date, que ce soit au premier ou au seconde degré (le design du personnage remontant à Prince Valiant). Son passé avait déjà été mentionné dans certaines histoires, de quoi savoir que Jason Blood et son alter-ego démoniaque avaient cohabité pendant des siècles. Mais guère plus. Paul Cornell profite de cette zone de non-dit pour explorer le passé lointain de l’univers DC, dans une histoire qui, à ce stade, n’efface rien. Bien au contraire ce premier épisode utilise les fondements de l’origine du Demon mais aussi les révélations faîtes ces dernières années sur Madame Xanadu dans la série Vertigo de cette dernière. Quelque part à mi-chemin de ces deux histoires, Demon Knights semble être une sorte de Seven Soldiers ou de « Confrérie de l’Anneau » qui se déroule dans le Moyen-Age. Enfin, un Moyen-Age romancé, plus proche de la Fantasy que de l’Histoire, avec des cités fabuleuses où on croise aussi bien des amazones que des immortels ou des chevaliers. En un sens on se croirait presque en Cimmérie. Il n’y a guère que la présence de Sir Ystin (le/la Shining Knight de Grant Morrison) qui fait un peu étrange car le personnage était supposé vivre 8000 ans avant JC. Mais sans doute que cette subtilité sera expliquée plus tard. Le casting demande encore à être détaillé mais Demon Knights est déjà une série qui a de la « gouaille ». Rien que le couple Demon/Xan occupe déjà bien l’espace et les autres « Chevaliers Démoniaques » de Cornell ont l’air d’avoir des caractères bien trempés.
Avec le manque de référence à un passé « non-immédiat », on pouvait avoir peur que les « New 52 » de DC Comics sombrent dans un certain jeunisme sans mémoire, sans sens de l’Histoire. Demon Knights semble, en tout cas sur ce premier épisode, nous rassurer. De plus pour ceux qui se sont déjà intéressé à la chronologie d’Etrigan, de Xanadu ou même de personnages comme John Constantine, on sent que cette réunion de personnages peut permettre de détailler/expliquer un certain nombre de secrets et de lignées. Tout ça avec un caractère bien trempé et un certain sens épique (qui du coup fait penser aussi aux 7 Samourais ou aux 7 mercenaires). Du coup la série ressemble à une sorte de Donjons et Dragons enraciné dans l’Histoire lointaine de l’univers DC. Il faut voir si elle tiendra ses promesses mais Demon Knights commence de manière plutôt séduisante, qui plus est bien servie par les dessins de Diogenes Neves.
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