Avant-Première VO: Review Doc Savage #5

[FRENCH] Le Doc Savage de Chris Roberson passe relativement inaperçu (en fait je ne me souviens pas avoir croisé de lecteur de la série), sans doute parce qu’il est chez Dynamite et que les résultats de cet éditeur sont très inégaux en gestion de personnage (et Masks s’était terminé en eau de boudin). Mais là ? C’est Doc Savage comme on aurait dû nous le raconter depuis longtemps…

Doc Savage #5 [Dynamite] Scénario de Chris Roberson
Dessin de Bilquis Evely
Parution aux USA le mercredi 30 avril 2014

Non, ce n’est pas parce que John Cassaday assure une des couvertures du numéro (encore qu’avec ses terres alternatives, elle est lourde d’un message plein de sens) mais le Doc Savage de Chris Roberson et Bilquis Evely tient un peu de Planetary. Oui, forcément, il y a un air de ressemblance entre lui et Doc Brass. Et pour cause Warren Ellis et John Cassaday s’étaient inspiré de Savage pour créer Brass. Mais je ne veux pas parler de la ressemblance de ces deux personnages. Brass était « hors jeu » une bonne partie de la série. Là, l’histoire fait penser à du Planetary parce que Chris Roberson nous montre un Doc Savage façon surhomme immortel, qui a traversé le XXe siècle et qui, époque après époque, façonne le monde autour de lui. Franchement, cela vaut largement plus le détour que d’autres properties ramenées un peu n’importe comment chez Dynamite (c’est très supérieur à Masks, pourtant écrit par le même auteur). J’aurais tendance à ranger cela un peu dans la même approche que l’excellent Kings Watch.

L’épisode de la semaine montre Doc Savage dans les années 80, alors qu’au fil des générations son équipe d’assistants a évolué pour devenir une sorte de fondation globale, avec des milliers d’agents (Alex Ross, sur sa propre couverture, fait un clin d’œil au S.H.I.E.L.D. de Steranko mais à l’intérieur l’organisation me fait un peu plus penser à quelque chose façon « Future Foundation » globale). Et à partir de là, c’est plein d’un certain héritage, de plates-formes nazies laissées dans l’espace, de rencontres psychées en orbite avec une secte convaincue que ce que raconte un roman est vrai. Et, Cerise sur le gâteau, Bilquis Evely a un style nettement plus agréable que le tout venant de la production de l’éditeur (avouons que parfois, sur certaines séries, quand on passe la cover variante d’Alex Ross ou d’autres, l’intérieur fait peur). Ce côté « Doc Savage à travers le siècle » fait penser à Elijah Snow ou à Tom Strong. C’est une bonne série qui passe sous le radar et je ne saurai que vous conseiller de jeter un coup d’œil aux numéros déjà parus.

[Xavier Fournier]
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