Avant-Première VO: Review Doctor Strange #10
5 août 2016[FRENCH] Jason Aaron et Chris Bachalo amènent Doctor Strange au terme de Last Days of Magic. Le sorcier suprême est privé d’une grande partie de son pouvoir, l’ordre de moines qui absorbait sa peine s’est séparé et sa propre créature, une sorte d’erreur de jeunesse, s’est enfuie, avec une nette envie de vengeance. Il est mal barré le Stephen. Enfin sauf que c’est sa série et qu’il a un film en vue. Alors vous pouvez respirer, il ne va pas disparaître de sitôt.
Doctor Strange #10 [Marvel Comics]
Scénario de Jason Aaron
Dessins de Chris Bachalo
Parution aux USA le mercredi 3 août 2016
C’est une fois arrivé au fond du puit que l’on est le mieux 05placé pour remonter. Largement dominé par l’Imperator et ses forces, le Docteur Strange n’a plus grand-chose pour riposter. A moins que de manière fortuite une forme de réseau apparaisse. Forcément, dans le dernier épisode de l’arc, le sorcier suprême avant de (ne le cachons pas) l’emporter. La tonalité des épisodes précédents est respectée mais Aaron et Bachalo se heurtent un peu au fait que l’Imperator, malgré l’idée intéressante de lui donner des origines proches de celles de Superman, n’a pas un grand charisme. Il sonne plus comme un accessoire de l’histoire que comme un personnage à part entière. Du coup, malgré le rapport de force en sa faveur, il n’en impose pas tant que ça. Ce qui fait que lorsque le rapport de force en question s’inverse, on perçoit à peine le renversement. Les rapports entre Strange et son « ombre » sont en un sens bien plus intéressant.
« I’m punching you in the face. With magic. Get used to it. »
Ce n’est pas que l’épisode soit un plantage mais plutôt qu’il peine à apporter un réel point d’orgue à un arc qui, si l’on prend en compte le numéro spécial, aura duré plus d’une dizaine de numéros. Jason Aaron et Chris Bachalo remplissent très bien la mission en ce qui concerne la remise à flot de Docteur Strange, son incrustation dans un monde teinté d’action et d’humour. En secouant les règles de la magie à l’intérieur de l’univers Marvel, Aaron s’offre aussi, sans doute, un droit d’inventaire dans les épisodes à venir et une forme de liberté sur ce que l’on peut faire ou pas avec le héros. Mais il est un peu dommage qu’au finish les alliés, les autres magiciens, croisés depuis le début de cette série ne jouent dans la résolution qu’un rôle de figurant. Cependant la lecture reste sympathique et Bachalo, à travers cette entité incarnant la souffrance, arriver à donner l’impression d’une création à la Ditko, dans un ton modernisé.
[Xavier Fournier]