Avant-Première VO: Review Doctor Who: Four Doctors #2
21 août 2015[FRENCH] Alors que les comics Doctor Who de Titan Comics entre dans leur deuxième année, l’éditeur se permet un crossover digne des events télévisuels avec Four Doctors, un « crossover » hebdomadaire qui réunit le docteur version 10, 11 et 12. Et le War Doctor sauf qu’il n’est hors service dans ce numéro).
Doctor Who: Four Doctors Issue #2 [Titan Comics]
Scénario de Paul Cornell
Dessins de Neil Edwards
Parution aux USA le mercredi 19 août 2015
Voilà un event Doctor Who dont l’ambition est digne de l’épisode télévisé des 50 ans, avec sa dose de Docteurs à gogo. Concrètement, œuvrer dans les comics permet toutes les réunions sans s’occuper des egos ou des plannings des comédiens. On retrouve donc les versions de David Tennant, Matt Smith et Peter Capaldi, de quoi satisfaire les nostalgiques des saisons passées (qui de toute façon retrouvent ces versions dans des mensuels solos diffusés par Titan). Regrouper plusieurs Docteur en BD, ce n’est pas une nouveauté. Cela a déjà été fait aussi bien dans l’antique Doctor Who Magazine que dans les récents comics d’IDW. Mais Paul Cornell et Neil Edwards surfent assez bien sur un vrai feeling « télévisuel », le genre d’émotion qui n’était pas toujours présent dans les autres réunions proposées par les BD. Cornell cerne bien, en particulier, le caractère irascible du douzième docteur. Ironiquement, c’est le personnage que le dessinateur Neil Edwards gère de manière plus irrégulière.
Chercher à émuler le ton de la TV est une opération à double tranchant. D’un côté on cherche un ton authentique. Certaines références secondaires demandent cependant de connaître son Who sur le bout des doigts (le Valeyard par exemple). Mais de l’autre il faut se souvenir que la narration des deux supports n’est pas la même. Et si Cornell gère assez bien les querelles des trois docteurs (le quatrième, le War Doctor, est aux abonnés absents dans cet épisode), le rythme de l’action est moins bien amené. Ce qui fait qu’on a les Docteurs qui courent, qui réparent leur Tardis et que la menace apparaît dans le cliffhanger. Mais c’est vite lu, très vite même, et je pense que cette histoire gagnera sans doute à être lue dans son ensemble en TPB, comme un vrai épisode spécial.
[Xavier Fournier]