Dessins d’Iban Coello
Parution aux USA le mercredi 11 mai 2016
Dan Abnett est un scénariste inégal, régulièrement génial mais capable, parfois, de s’égarer (Guardians 3000 et Guardians of Infinity, chez Marvel, sont de « bons » exemples de cette facette). Sur Earth 2: Society, l’auteur arrive cependant sur un véritable chantier. Même si certains de ces personnages sont, sous cette version, actifs depuis 2012 (où même 2011 pour Power Girl ou Huntress), les changements intempestifs de scénaristes ou la tendance à privilégier des menaces globales font qu’une partie des héros sont construits sur du sable. Exemple: Mister Terrific, transposé d’une planète à une autre, a rarement émis le moindre état d’âme. Et c’est un peu pareil pour Red Arrow ou quelques autres collègues de la série, dont la bio et ce que nous connaissons tiendrait sur un post-it. A partir de là, le scénariste, que ce soit Abnett où ceux qui sont intervenus sur le titre ces derniers temps, n’est pas aidé. Les réactions sonnent parfois assez faux puisqu’elles sont creuses. Ce n’est pas que c’est mal écrit mais quand, comme ici, Alan Scott se rapproche soudainement d’un Val-Zod pour lui demander conseil, en mode « on est les meilleurs copains du monde », c’est assez inopiné… tout comme quand les uns et les autres se retrouvent dans certaines factions plus que d’autres. Abnett, arrivé tardivement, fait ce qu’il peut dans le temps qu’on lui laisse (sachant que la présente série n’est pas supposée durer) et tente de ranimer des personnages qui jusqu’ici tenaient du McGuffin, en particulier cette fois-ci le Captain Steel. Inversement, pour gagner du temps, il fonctionne aussi par archétype. Le commandant Sato et son Worldwatch sont décidément un copié-collé de Maria Hill et du S.H.I.E.L.D. Abnett, à cause de ce qui a été fait (ou pas fait) avant lui n’a pas le luxe de la subtilité. On le voit dans ce numéro avec un personnage « retourné » en l’espace de quelques cases pour rejoindre le camp des héros. Ce n’est pas tellement que c’est rapide (après tout, en son temps, l’arrivée d’Hawkeye chez les Avengers…) mais que les comportements sont abruptes.
« You’re amazing people, but you’re squeamish and your priorities are screwed. »
Aux dessins, Iban Coello livre un travail intéressant, relativement raccord avec ce que faisait avant lui Jorge Jimenez (disons que ce n’est pas la même chose mais que cela ne jure pas), en particulier pour les effets de matière, le drapé des capes ou le mouvement des chevelures. A l’inverse, les expressions faciales de l’artiste, qui doivent beaucoup au manga, sont parfois un peu outrancières. Dans une scène tendue où les uns et les autres parlementent, en désaccord, Coello représente ainsi un Power Girl la bouche grande ouverte, comme si elle criait, alors que le lettrage et le dialogue ne laissent pas entendre que les choses ont déjà explosé à ce point. C’est dommage, d’autant que pour les raisons expliquées plus haut, cela donne l’impression que les personnages ont des sautes d’humeur inexpliquées. On appréciera cependant qu’un personnage fondateur de la série « évolue » grandement et change totalement de stature. Espérons que ce n’est pas une manière de l’exfiltrer du titre mais qu’on va bien prendre le temps, désormais, de le voir sous un jour plus humain.
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