Avant-Première VO: Review Extermination #5
24 octobre 2012[FRENCH] La fin du monde est arrivée ! Des aliens se sont rendus maîtres de la Terre et sont bien décidés à exterminer l’humanité. D’ailleurs, ils ont déjà fait l’essentiel du boulot. La résistance s’organise mais Nox, le héros nocturne, doit s’habituer à faire ami-ami avec ses adversaires d’avant…
Extermination #5 [Boom! Studios]
Scénario de Simon Spurrier
Dessins de V Ken Marion
Sorti aux USA le mercredi 24 Octobre 2012
Série un peu dans la même veine que Irrécupérable, Extermination ne se concentre pas sur un pseudo-Superman fou (encore qu’ici aussi l’équivalent du surhomme n’est pas spécialement sain d’esprit). Nox (pensé sur le modèle d’un Batman ou d’un Nightwing) est le dernier héros encore debout et les seuls alliés sur lesquels il peut compter sont… les criminels qu’il pourchassait avant l’invasion, en particulier le Red Reaper (pensez à une sorte de Magneto). La vraie problématique de la série est que jusqu’ici Nox avait pour principe de ne jamais tuer ses adversaires. Seulement, là, c’est la guerre et les règles de l’ancien monde ne tiennent plus. Le héros en est quitte pour une sérieuse crise de conscience, alors que ses nouveaux alliés n’ont pas les mêmes problèmes. On peut voir qu’en un sens Nox est même un peu envieux de voir que ses adversaires sont mieux adaptés à la nouvelle donne que lui-même…
Le scénario de Simon Spurrier mais gère à mon sens assez maladroitement la révèlation de l’homosexualité d’un des personnages du casting. On revient plusieurs fois dessus pendant l’épisode, d’une manière pas forcément subtile, ce qui fait qu’on a l’impression d’un pas en arrière, au début des années 90. On l’impression qu’il n’y avait guère que Nox qui ne l’avait pas compris tellement c’était évident. Vu le côté désespéré des choses, on s’étonnera aussi que Nox soit si fleur bleue en pensant à l’objet de ses désirs. Non seulement ce n’est pas le moment mais le rôle de l’amoureux transi a du mal à passer dans cette ambiance de fin du monde. Il manque donc par endroits un peu de finesse mais la série a quand même quelques points d’intérêts, en particulier le dessin de V Ken Marion, qui a un petit quelque chose de Brett Booth…
[Xavier Fournier]