Dessins de Humberto Ramos
Parution aux USA le mercredi 18 novembre 2015
Ce deuxième épisode du run Lemire/Ramos confirme l’impression du premier. C’est à dire que ce ne sont pas tellement les menaces (assez classiques par rapport au canon des X-Men) qui font l’intérêt mais bien les tranches de vies. Lemire, en effet, cerne parfaitement ses personnages et c’est bien leur comportement et leurs interactions qui donnent une tonalité à l’ensemble. Typiquement, la complicité de Colossus et sa sœur discutant de son caractère râleur ou la confrontation Storm/Iceman/Logan sont de bons exemples. Tout comme les difficultés relationnelles que Jean peut rencontrer en tentant de passer inaperçu parmi les humains. Lemire se livre à des « études de personnage », c’est à dire – aussi – que la structure de son équipe n’est pas encore là… mais on devine que l’axe se construira autour de l’alpha et l’oméga que sont la jeune Jean Grey et le vieux Logan, là aussi des personnalités intéressantes, d’autant plus que, pour des raisons différentes, elles ne veulent rien avoir à faire avec les X-Men (en tout cas pour l’instant).
« Yeah ? Well, I ain’t dead, Ororo, but that is still a Sentinel! A damned Sentinel? »
A côté de cela, la question de savoir qui (ou quoi) les X-Men affrontent prend une dimension presque secondaire. Et de ce côté-là, cela tombe bien car les mauvais mutants de service sont un peu des Marauders du pauvre (pour des raisons logiques, d’ailleurs), sorte d’avant-garde du véritable adversaire. Ramos continue de s’éclater sur un terrain qu’il n’avait pas exploité depuis longtemps, poussant un peu plus loin ce qu’il avait fait à l’époque d’un précédent passage sur les mutants (époque Mike Carey). De son côté Lemire canalise plusieurs choses, l’ère Legacy et le retour du racisme anti-mutant (en nous montrant bien, d’ailleurs, la hiérarchie par rapport aux Inhumans), certains comics des années 80/90 ou encore quelques (bons) éléments d’Ultimate X par Loeb. Après, je pense que l’équipe est un peu handicapée par la nécessité de laisser planer le doute à cause de l’effet « x mois plus tard » généralisé chez Marvel. Du coup on reconstruit lentement les choses (ici, on a l’explication d’où se trouve X-Haven) alors qu’on aurait sans doute pu se passer de ces mystères secondaires qui font que, pour l’instant, certaines phrases passent parfois pour des références obliques à on ne sait quoi. Mais c’est le bon qui l’emporte, et de loin, Extraodinary X-Men restant toujours plaisant à lire.
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