Avant-Première VO: Review Extraordinary X-Men #9
22 avril 2016[FRENCH] Les « Extraordinary » X-Men ont été projetés à travers l’espace-temps. Problème : la première faction (composée de Colossus et de quelques jeunes élèves) est arrivée bien avant l’autre. Storm et le reste de la classe « adulte » doivent comprendre ce qui est arrivé aux jeunes mutants dans le temps écoulé. Mais… est-ce si important que cela ?
Extraordinary X-Men #9 [Marvel Comics]
Scénario de Jeff Lemire
Dessins de Humberto Ramos
Parution aux USA le mercredi 20 avril 2016
Jeff Lemire et Humberto Ramos se concentrent cette fois-ci sur les X-Men les plus jeunes. Après tout, pourquoi pas. Devrait-on se limiter seulement aux sept ou huit personnages les plus populaires ? Oui mais voilà, le scénario s’emploie laborieusement à résoudre une ellipse qui n’a presque pas lieu d’être. Où étaient Anole, No-Girl et les autres pendant l’année écoulée dans cette ère ? Réponse… ils ont passé l’année écoulée dans cette ère, voyons. Coincés devant un temple d’Apocalypse, ils ont franchi un portail et ont joué à Stargate/Black Science pendant un an, en cherchant une issue qui n’existait pas. On comprendra que les auteurs voulaient surtout en profiter pour reformuler certains des jeunes mutants, changer des looks ou des aptitudes. Mais la façon de faire est n’est pas très inspiré. On nous montre un voyage dont on connaît déjà le résultat depuis l’épisode précédent et du coup le périple recèle peu de surprises. Tout au plus des questions : par exemple pourquoi et comment le corps de No-Girl est-il si archaïque, comparé à ceux qui lui fournissent ?
« What do we have here ? It looks like we have four younglings on a quest, yes ? »
L’histoire tournant à la routine (ce qui est dommage vu l’idée de départ, il y avait mieux à faire, comme par exemple s’intéresser au sort de Colossus), c’est donc sur les épaules d’Humberto Ramos que repose l’épisode. Le dessinateur semble s’attacher par exemple à Ernst et à son côté plus réaliste. Il la représente un peu comme un Poulbot, là où les autres (y compris les Horsemen, ressemblent plus à des masses). Par la suite, les mondes visités ne sont pas tous égaux, clairement l’artiste meuble avec beaucoup plus d’aisance un univers orienté vers la fantaisie qu’un océan ou un futur technologique. Qui plus est, à raison d’un univers par case vers la fin, il ne peut guère meubler ce à quoi le scénario ne donne guère de vie. Mais globalement c’est maladroit, artificiel et, scénaristiquement, c’est sans doute l’épisode le plus décevant depuis le début de la série. Il ne nous aide pas réellement à prendre la mesure des personnages impliqués. D’ailleurs vers la fin on a l’impression que la narration s’accélère d’elle-même, déjà pressée de passer à autre chose. Comme un goût de fill-in, de « gagnons du temps », que le dessin à lui seul ne peut masquer.
[Xavier Fournier]
Je vois que les XMen sont toujours facile à lire !
D’habitude la série est bien mieux que çà.
je croyais que secret wars mettait fin à tous les univers alternatifs… à peine quelques numéros plus tard bim! on repart comme de rien…
Vincent Brouard en fait l’histoire se passe dans le futur (dans UN futur) et ils changent de monde mais ça n’implique pas de réalité alternative dans le genre terre parallèle, c’est difficile d’expliquer sans spoiler. Et très secondaire en un sens.