Avant-Première VO : Review Fall Of Cthulhu: Apocalypse #2
12 janvier 2009[FRENCH] C’est le chaos, avec une guerre ouverte entre les divinités typiquement lovecraftiennes (Cthulhu, Nyarlathotep…) et des dieux à l’allure plus académique tels que Nodens. Sous le crayon de Mateus Santolouco le réseau de miniséries estampillées « Fall Of Cthulhu » reprend du poil de la (démoniaque) bête. Un style marqué, qui ne plaira peut-être pas à tout le monde mais il y a un mieux certain.
Fall Of Cthulhu #2: Apocalypse [Boom!]
Scénario de Michael Alan Nelson
Dessins de Mateus Santolouco
Sortie américaine le mercredi 14 janvier 2009
Jusqu’ici ce qui manquait au scénariste Michael Alan Nelson pour exprimer l’atmosphère liée à Lovecraft, c’était un dessinateur qui sache à la fois évoquer les créatures anciennes du romancier mais aussi apporter par endroit une touche de modernité tout en inscrivant l’ensemble dans un univers cohérent. Les différents séries liées à Fall Of Cthulhu avaient un peu été du quitte ou double… Mais avec l’arrivée du dessinateur Mateus Santolouco le mois dernier pour lancer ce nouvel arc (« Apocalypse ») on est dans quelque chose de beaucoup plus soutenu. Santolouco est quelqu’un que nous avions déjà pu remarquer sur d’autres titres de Boom! (comme l’histoire du Doorman dans Cthulhu Tales #5) pour son style personnel qui lorgne ouvertement vers quelques maîtres comme Guy Davis. Du coup, cet univers prend une autre dimension et ce n’est pas plus mal.
Niveau scénario, M.A. Nelson arrive à une sorte de culmination de ses intrigues liées à la Chute de Cthulhu ce qui fait que cette minisérie n’est pas, loin s’en faut, ce qu’on a vu de plus de plus « reader friendly ». C’est une confrontation (finale ?) mais avec le système de découper l’histoire dans différentes miniséries on pourrait s’attendre à plus d’autonomie. Là au contraire c’est un peu comme si on avait décomposé l’intrigue avec « Godwar » (la mini précédente) qui était la montée en puissance et « Apocalypse » qui est la bataille. Mais malheur à qui tenterait de lire Apocalypse sans être passé par les étapes précédentes, il n’est pas du tout évident qu’il comprendrait qui est qui. Dommage aussi qu’on ne voit pas un peu plus Lucifer, la « Hellblazer » en jupon prometteuse de l’univers de Boom! mais peut-être s’agit-il d’une décision assumée au moment où le personnage reçoit son propre titre. Cela dit le style à la fois sombre et coloré de Santolouco assure le show sans problème…
[Xavier Fournier]