Avant-Première VO: Review Fatale #2
7 février 2012[FRENCH] Et de deux ! Fatale, le creator-owned où Ed Brubaker et Sean Phillips mélangent les archétypes du polar des années cinquantes et le Fantastique façon Lovecraft, confirme au deuxième épisode la très bonne impression générale laissée par le premier numéro. Image a décidément un « winner »…
Fatale #2 [Image Comics]
Scénario d’Ed Brubaker
Dessin de Sean Phillips
Sorti aux USA le mercredi 1 février 2012
Tout y est… Le flic véreux, le journaliste égaré, la femme fatale qui manipule les hommes en leur demandant du feu, l’ambiance, le mystère… et les messes noires, l’emprise du démoniaque Bishop et autres choses du genre. Dans ce deuxième épisode Ed Brubaker se concentre sur le passé et les manières de la femme sulfureuse qui justifie le nom de la série. Comme dans les bons romans noirs, il y a cette créature vénéneuse, cette mante religieuse dont il ne faut pas s’approcher mais qui attire, attire, attire… Raconté comme ça, forcément, vous me direz que Brubaker et Phillips ne font que reprendre des poncifs mais mon résumé, par la force des choses, ne peut faire passer la justesse du ton, cette ambiance granuleuse… Et puis d’un seul coup, avec l’arrivée d’un certain Bishop (non, rien à voir avec un mutant), le Fantastique reprend ses droits, horrique et sanglant sans être criard…
Fatale est, comme la mangeuse d’hommes qui hante ses pages, irrésistible. C’est l’expérience de Criminal, qui gagne à être projetée dans cette autre époque, avec des portes ouvertes sur l’horreur. Il y a quelque chose d’un film à la Angel Heart qu’on aurait transposé dans les Fifties. Ce qui est certain c’est que ce deuxième numéro confirme le sentiment du premier. Mieux (ou pire, dans un sens), voici une série qui rend accro, totalement accro, et qu’on aimerait déjà voir durer sur la longueur, façon Walking Dead. Mais vu le planning chargé des auteurs elle fonctionnera sans doute au mieux par mini/arcs ponctuels. Au deuxième numéro j’en suis déjà à me dire qu’une fois la première mini terminée il y aura un gros sentiment de manque. C’est dire si Fatale fascine… Vous l’aurez compris, voici une lecture vivement conseillée !
[Xavier Fournier]