Avant-Première VO: Review Flash #1
27 juin 2016[FRENCH] Flash aussi redémarre, à la faveur de Rebirth. Et si les changements sont moins évidents que sur Wonder Woman ou Superman, le bolide de DC – ou plus exactement Barry Allen – y gagne d’office un petit supplément d’âme, bien qu’un virage vers la bonne direction eût déjà été amorcé dans les derniers mois de la série antérieure. La question immédiate est… Flash pourrait-il être rejoint par un compagnon à super-vitesse ? Peut-être que oui, mais pas de la manière attendue.
Flash #1 [DC Comics]
Scénario de Joshua Williamson
Dessins de Carmine Di Giandomenico
Parution aux USA le mercredi 22 juin 2016
Barry Allen est un paradoxe dans l’univers DC à la sauce Rebirth car il est d’une certaine manière celui à travers qui le changement arrive (au moins indirectement, via son neveu d’une continuité passée) mais par ailleurs l’un de ceux qui, pour l’instant, demeurent le moins changés. On l’a vu dans le Special initial ou dans Flash Rebirth, Barry évoque le changement tant que le Wally classique est dans la pièce. Mais cette fois l’exercice est tout autre, puisqu’il s’agît de planter les bases du nouveau mensuel. Au demeurant, le scénariste Joshua Williamson et le dessinateur Carmine Di Giandomenico canalisent donc un peu l’ambiance du début de la série version New 52, même si Giandomenico a un style différent de Francis Manapul. On conserve aussi d’autres éléments survenus depuis, comme le nouveau Wally West, donc les previews de Rebirth nous ont montré/confirmé qu’il était destiné à devenir Kid Flash dans les pages des Teen Titans. Ça, c’est pour les éléments existants réutilisés. Mais l’équipe créative ne s’en tient pas là.
« Because everyone deserves justice. »
Comme c’était déjà ébauché dans Flash Rebirth #1, on a droit à un « réglage » de Barry Allen. Rien qui soit spectaculaire au point de ne pas être raccord ou d’impliquer une saute de continuité, mais le Barry de Williamson semble un brin plus mature, plus adulte, affichant mieux son idée d’aider non seulement les autres au sens large mais aussi son entourage proche. Et pour le coup on introduit deux nouveaux collègues du policier scientifique, tout en impliquant qu’ils font partie de la fin de Barry depuis longtemps. C’est plutôt bien fait et une manière de montre qu’entre la nostalgie et le « on n’a qu’à faire comme à la TV », il y a une autre voie pour apporter du sang neuf dans le titre. Sans pour autant tourner le dos aux deux autres. Même s’il n’y a pas ici la bande Vibe/West du petit écran, la tonalité, je pense, satisfaire le lecteur qui débarque. Et inversement pour les amateurs du profil classique, Williamson trouve le moyen pour conjuguer un possible rapprochement avec Iris, sans oublier l’autre Wally. C’est un démarrage efficace. Il reste à voir comment cela évoluera sur le moyen terme.
[Xavier Fournier]