Dessin de Neil Googe
Parution aux USA le mardi 31 décembre 2013
En raison du relaunch de 2011, le début de l’actuelle série Flash aura été marqué par un besoin urgent de… mettre un pansement sur une jambe de bois. Comprenez par là que vu que la direction avait décidé de tout changer pour le plaisir de changer, nous avons mangé pendant des mois des rénovations d’origines des Rogues, de Gorilla Grodd, du Reverse Flash et ainsi de suite, l’équipe créative précédente se retrouvant (et pas entièrement de sa propre faute) emprisonnée dans un cycle où on privilégiait des rebondissements, des révélations, des « réparations », plus qu’on ne s’intéressant vraiment au fonctionnement de Flash. Mettons que Flash lui même devenait un peu diffus tandis qu’on s’intéressait surtout à reconstruire ses personnages annexes. Là, d’emblée, en deux ou trois pages, Gage nous montre une approche radicalement différente puisque beaucoup plus précise. En écrivant cet épisode où l’adversaire est très secondaire, l’auteur libère de la place pour ramener Flash au premier rang et s’intéresser à son fonctionnement. La vieille querelle de savoir qui est le plus rapide (Flash ou Superman ?) est expliquée en une page à peine, de manière claire, bien pensée, et débouche sur un véritable parcours d’obstacles qui n’est pas sans m’évoquer les premiers épisodes du Aquaman de Johns, quand tout le monde se foutait de la gueule d’un perso qui ne pouvait être utile que sous l’eau. Ici c’est la même chose puisque Flash doit poursuivre quelqu’un qui se déplace dans les airs et donc hors d’atteinte de lui (au moins en théorie). On voit des personnages qui commencent à douter de l’efficacité d’un héros qui ne peut que sprinter à terre. Mais Gage organise ici une bien meilleure démonstration des pouvoirs du personnage (y compris avec le retour de « Flash Facts » bien pensés, qui touchent au sens du merveilleux du Silver Age mais mis à jour).
Il est certain que beaucoup de gens restent attaché au graphisme précédent de la série, qui était beaucoup plus virtuose dans sa composition. Pour ma part je n’attendais pas grand chose de Neil Googe sur cette série, pensant que son style n’allait pas avec la rapidité de Flash. Après, c’est comme toujours, quand les dessinateurs changent chacun à un avis et j’imagine que certains détesterons mais en ce qui me concerne c’est finalement une très bonne surprise. Moins bon compositeur visuel que Manapul, Googe compense par une approche très tridimensionnelle des personnages (et de Flash en particulier). La scène de l’assemblage du costume est pleine de détails et a, dans le même temps, tout le sens du volume qui convient. Gage et Googe organisent ici un véritable redémarrage de Flash, avec un effet « si vous avez manqué les deux premières années ce n’est pas grave, on va vous montrer ce qu’il a sous le capot » qui est très bien pensé. Du coup je suis curieux de voir ce que les auteurs de cette série peuvent faire sur le long terme.
[Xavier Fournier]
Il arrive enfin sur les écrans : Kraven le Chasseur ! Non, on blague !…
Avec Creature Commandos, James Gunn inaugure un nouveau chapitre dans l’histoire tumultueuse de DC au…
Après deux volets ayant conquis le box-office sans pour autant séduire la critique, Venom :…
Hasard du calendrier, Christopher Reeve fait l'objet de deux documentaires en ce mois d'octobre. Le…
Le documentaire Super/Man : L'Histoire de Christopher Reeve plonge au cœur de la vie de…
Pour bien commencer la semaine, Marvel Studios nous présentent les premières images de Thunderbolts*, prévu…