Avant-Première VO: Review Green Arrow #1
9 septembre 2011[FRENCH] Green Arrow fait partie de ces séries de DC sur lesquelles le relaunch est le plus visible. Oliver Queen n’est plus hors-la-loi, n’est plus barbu et n’est plus un ex-riche qui a changé de vie. Le voici au contraire redevenu un playboy au top de la technologie, avec la majeure partie de son passé rebooté. Pour autant, dans ce cas, on peut comprendre la logique qui anime l’éditeur.
Green Arrow #1 [DC Comics]
Scénario de J.T. Krul
Dessins de Dan Jurgens
Parution aux USA le mercredi 7 septembre 2011
Soyons clair : j’avais une certaine affection pour Green Arrow tel qu’on l’a connu depuis une quarantaine d’années (l’activiste fort en gueule, toujours prêt à prendre le contre-pied de ses collègues). Même si parfois certains auteurs s’étaient perdu en route, il avait de la gouaille, du relief. Une bonne partie de tout ça passe cependant à la trappe cette semaine. Dans le nouveau monde de DC, Oliver Queen, beaucoup plus jeune, n’a visiblement pas perdu sa fortune et est même le propriétaire d’une firme qui évoque beaucoup Apple. Et il profite de son temps libre et de ses moyens pour parcourir le globe à la recherche de truands à stopper. Cet Oliver Queen a plus de choses en commun avec Tony Stark qu’avec le Queen que nous connaissions jusqu’ici. Et il semble trop jeune pour être le père d’un Connor Hawke (qui doit être donc être une des victimes collatérales du relaunch). Difficile de se faire une idée du sort de Speedy II ou d’Arsenal dans ces conditions (les semaines qui viennent nous renseigneront plus sur Roy Harper). A la lecture de ce numéro il n’est même pas évident que Green Arrow ait un passé au sein de la Justice League (mais Justice League International, avec une référence indirecte, nous rassure sur ce sujet). En clair, le nouveau Oliver Queen est un Green Arrow qui n’aurait jamais connu sa crise d’identité publiée le début des années 70. Encore que visiblement il ait un « secret » dans son passé et le poids d’une mystérieuse culpabilité à traîner. Green Arrow est, c’est évident, rénové de fond en comble…
Mais là, pour le coup, bien qu’appréciant la version antérieure, je peux comprendre la logique de DC, qui cherche visiblement à se rapprocher du Green Arrow vu dans Smallville. Et la logique est imparable. Grâce à la télévision, c’est sans doute l’archer vert que le grand public connait le plus. Si on vise un lectorat peu familier des comics, c’est assurément la route à suivre. Il faut dire aussi que le script de J.T. Krul se lit un peu comme un pilote de série TV. On n’a pas l’origine du héros racontée par le menu mais tout est aisément compréhensible. Krul, qui avait déjà scénarisé le volume précédent, avait hérité de circonstances un peu particulières, le contexte étant dicté par des événements extérieurs (Cry for Justice, Brightest Day). Ses Teen Titans avaient été plus inspirés, peut-être plus libres. Je suis curieux de voir ce qu’il peut faire avec cet horizon plus dégagé. Peut-être aussi que ce qui rend la transition la plus facile, c’est que les deux versions sont si identifiables visuellement parlant. Le « nouveau » Green Arrow ne fait pas semblant d’être l’ancien et d’une certaine manière les fans de longue date prennent ou ne prennent pas, mais au moins on n’a pas l’impression désagréable que laissait Justice League International à ce niveau. Pour ce qui est des dessins, Dan Jurgens est ici épaulé par George Perez, ce qui transforme le résultat. Seule touche vraiment négative de ce côté-là, les designs des adversaires qui font très « années 90 ». Green Arrow n’est pas le comic-book le plus délirant ou le plus « frais » de la semaine mais pour ce qui est d’être « reader-friendly » l’objectif est rempli. Ça ne nous ramènera pas l’ancien Green Arrow mais au moins on peut comprendre le sens de la manœuvre.
[Xavier Fournier]
Un peu comme pour Action Comics ce Green Arrow revient donc aux origines du personnage.
Pas totalement parce que dans Action il y a un retour en arrière jusqu’aux débuts de Superman, là où par exemple on accorde peu d’importance aux origines d’Oliver. Peut-être aussi parce qu’un archer nécessite moins d’explications. Sans doute que plus de détails viendront par la suite.
Ce qui signifie que Prometheus va revenir (puisqu’Oliver Queen ne l’a jamais tué) et cela ouvre la porte au retour de la fille de Roy Harper… Enfin je suppose.
Que Prometheus revienne ou tout au moins soit « recréé », c’est possible. Que la fille de Roy Harper revienne… c’est à voir. Il va falloir attendre la sortie de Red Hood & The Outlaws pour être fixé car je ne suis même pas sur que Roy ait une fille dans cet univers.
Arrrghhh… Quelle souffrance que la disparition d’Oliver Queen, car de ce que je lis, il est bel et bien mort. Remplacé par une vulgaire copie, tirée d’un show TV pour ados… J’espère de tout coeur que le succès ne sera pas au rendez-vous (comme le ratage « heroes reborn » de Marvel des années 90) et que nous retrouverons bientôt nos « vrais » héros. Moi qui n’aimais déjà pas l’univers « Ultimate » de Marvel car n’étant pas dans la « vraie » continuité, je souffre. Je souffre et je découvre peu à peu ce que c’est d’être un vieux con :(.
Bah ! ne vous inquiétez pas. Car en effet il est possible que cette version de Queen ait à son tour une « crise de conscience » et redevienne le gaucho activiste et grognon que nous aimons tous…