Avant-Première VO: Review Green Arrow #37
7 décembre 2014[FRENCH] Aux prises avec un archer noir qui est son égal, Green Arrow doit surtout se méfier du sentiment pratiquement religieux qu’inspire John King, son nouvel adversaire. DC Comics fait un pas de plus pour rapprocher le comic-book de la série TV Arrow. Mais dans le même temps la dynamique de l’action fait que cela passe plutôt bien…
Green Arrow #37 [DC Comics]
Scénario de Ben Sokolowski, Andrew Kreisberg
Dessin de Daniel Sampere
Parution aux USA le mercredi 3 Décembre 2014
Relancé dans des conditions très « 90’s » il y a trois ans, la série Green Arrow a été surprise par le succès de la série TV Arrow et s’efforce depuis d’intégrer les éléments du petit écran. On l’a vu en quelques runs, avec les efforts considérables pour se rapprocher tantôt des concepts lancés par Andy Diggle puis du feuilleton en lui-même (rapport avec l’île, arrivée de John Diggle et, tout dernièrement, de Felicity). On peut râler (ou pas) sur l’insubordination des comics par rapport à l’audiovisuel mais (bien que moins inconditionnel de la série Arrow que Pierre Bisson) dans le cas présent, en dehors des périodes où il était en couple avec Black Canary, l’Oliver Queen des comics n’a jamais vraiment entretenu une supporting cast (je parle de « civils », non-super-héros) digne d’intérêt. Remplir ce vide avec des choses qui fonctionnent bien à l’écran, dans ce cas précis, ce n’est pas idiot. Comme la couverture le montre, on a droit également à un archer noir de service, qui évoque bien des choses…
C’est plus un manque de subtilité qui m’ennuie par endroits. Que Felicity se mette à surnommer Green Arrow… « Arrow », pour gagner du temps, c’est un peu téléphoné. Qu’Oliver Queen ait, comme ennemi juré, un certain John *King* (sorte de Malcom Merlyn de substitution), c’est quand même un peu gros. Cela n’empêche pas la Felicity des comics d’être autrement plus efficace que les hackers sans dimension qui hantaient la série avant elle. Et que le nom de King tombe si à propos n’efface pas le fait que la fidélité qu’il inspire autour de lui (un peu dans le registre d’une autre série, The Following) est intéressante dans le cadre du comic-book. Le fond est bon, ce qui fait que ces traits un peu trop voyants en surface sont malheureux, viennent alourdir la façade de quelque chose qui, autrement, va dans le bon sens. Le dessin de Daniel Sampere y est aussi pour quelque chose. Il faut dire que la particularité de la BD, par rapport à l’écran, est de pouvoir mieux ouvrir les vannes sur l’action spectaculaire. Sans qu’on puisse dire que Sampere fait forcément partie du top des artistes actuels, son dessin est clair et le réglage de ses scènes de combat est très lisible. Il est un des éléments qui font que ce Green Arrow à la sauce Arrow épouse plus son côté super-héroïque que son homologue.
[Xavier Fournier]