Avant-Première VO: Review Green Lantern #21
5 juin 2013[FRENCH] Après avoir passé des mois dans l’espace, Hal Jordan tente de recoller les morceaux de sa vie privée. Mais à peine est-il sur Terre qu’on a à nouveau besoin de lui sur Oa. Le premier épisode « post-Geoff Johns » de la série perpétue la position du héros comme un personnage cosmique, peu ancré dans la réalité. La bonne nouvelle étant que le passage de flambeau se fait sans trop de chaos.
Green Lantern #21 [DC Comics]
Scénario de Robert Venditti
Dessin de Billy Tan
Parution aux USA le mercredi 5 juin 2013
En reprenant Green Lantern derrière Geoff Johns, Robert Venditti est dans une situation à peu près aussi délicate que reprendre Thor après Walt Simonson ou Daredevil après Frank Miller. D’une certaine manière c’est un « dreamjob », il hérite de l’écriture d’une des séries les plus en vue chez DC Comics mais d’un autre côté il va sans cesse être comparé à son prédécesseur. Bon, pour autant, ce premier numéro qu’il signe nous permet de voir qu’à ce stade nous ne sommes pas confrontés à un malade qui va changer pour changer. Son approche s’inscrit clairement dans ce qu’a fait Johns avant lui. En un sens il est peut-être plus dur de s’habituer aux dessins de Billy Tan, qui est moins tonique que ce qu’on a connu précédemment dans la série. Là même histoire par un Carlos Pacheco, par exemple, aurait joué totalement la carte de la continuité, là où c’est bien l’image qui, ici, induit un changement d’ambiance.
Sorti de là Venditti ramène Hal sur Terre pour mieux montrer que ce n’est pas sa place, rejouer presque immédiatement la carte du siège d’Oa avec un Green Lantern Corps qui est dépeuplé. A l’évidence Son Hal Jordan à aussi quelque chose du Kirk de Star Trek (depuis le reboot), dans le genre « je prends une décision et on verra après ». On regretta que du coup l’auteur oublie un peu vite Simon Baz. Si, en interne, on comprendra bien que Baz est le bébé de Johns et qu’il se le garde pour Justice League of America, une scène de transition n’aurait pas été un mal. Il y aussi un petit défaut de logique quand Jordan semble effrayé que les nouveaux gardiens lui fassent si vite confiance… Sans sembler un seul instant douter d’eux (alors qu’après les évènements récents on comprendrait que les Green Lanterns se méfient des oans). Ceci dit Venditti écrit bien les dialogues de ces petits êtres et on comprend vite à quel point ils ne sont pas leurs prédécesseurs. Dans le même ordre d’idée il y aussi des petits nouveaux qui arrivent dans le Corps mais là, pour le coup, en termes de « volonté » (ce que l’anneau vert est supposé incarné) on est un peu surpris. Venditti a encore des choses à prouver mais en tout cas ce premier numéro n’a rien d’un plantage. On verra ce qu’il donnera à plus long terme…
[Xavier Fournier]