Dessins de Fernando Pasarin
Parution aux USA le mercredi 21 septembre 2011
Avant la relance des séries, cela faisait quelques années qu’on n’avait pas vu Hal Jordan s’occuper de sa vie sur Terre. Au point que c’était devenu une véritable lacune que nous n’avions pas manqué de souligner à l’époque. Puis Geoff Johns a profité de la relance pour aborder de front la question. Ce qui est paradoxal, c’est que la chose était moins flagrante pour des personnages comme Guy Gardner et John Stewart dont la relation au Green Lantern Corps est pratiquement fusionnelle. Après tout Guy était depuis un moment déjà le patron d’un bar sur Oa. Stewart était un gradé au sein des Green Lanterns. Le manque ne se faisait pas sentir de la même manière. Peter Tomasi a cependant la bonne idée de montrer les deux héros jouant la carte de la réinsertion sur Terre. Après tout, avec Hal qui a été viré et Kyle qui est on ne sait trop où (nous serons fixé dans la série Green Lantern: The New Guardians), Gardner et Stewart sont de fait les deux Green Lantern attitrés de notre monde. Reprendre contact avec le plancher des vaches n’est donc pas une mauvaise idée. Même si en un sens leur retour est aussi inadapté que celui de Jordan. C’est une tranche de vie assez bien vue, qui joue à la fois sur le besoin d’exister comme autre chose qu’un porteur de bagues tout en montrant qu’on n’échappe pas à ce rôle. Un ton doux/amer qui en un sens fait écho à certains épisodes de Doctor Who. Etre Green Lantern n’a rien d’un long fleuve tranquille mais une fois qu’on y a goûté il n’est pas aisé de rompre le cordon…
De la menace de ce nouvel arc, on ne sait pas grand chose pour l’instant. Si ce n’est qu’elle est terrible, destructrice, et qu’elle ne prend pas de prisonniers. Les Gardiens de l’univers et les Green Lanterns se sont donc trouvé un nouvel ennemi cosmique qui ne fait pas dans la dentelle mais il est trop tôt pour savoir s’il s’agit d’une armée (les previews des autres numéros semblent pencher de ce côté) ou d’une sorte de nouveau « bad boss » façon Anti-Monitor. Il est trop tôt pour le savoir. Mais le petit côté « humain » de l’entrée en matière donne un contraste assez bien vu entre la destinée individuelle et le sens du cosmique. Aux dessins, Fernando Pasarin continue de progresser à la vitesse grand V et ses dessins me paraissent encore faire un bond par rapport aux premiers numéros d’Emerald Warriors. Bref, voilà une autre série Green Lantern qui retrouve ses rails sans trop de problème, les auteurs étant associés à l’univers des lanternes vertes depuis un moment. On ne dira pas que c’est une surprise totale (dans le sens où c’est ce qu’on espérait) mais c’est en tout cas bien agréable !
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