Dessins de Robson Rocha
Parution aux USA le mercredi 15 juin 2016
En termes de titre, Green Lantern s’est égaré en deux temps ces dernières années. D’abord avec le départ du scénariste emblématique, Geoff Johns (encore que son successeur, Venditti, ait dans un premier temps relativement supporté le choc) puis dans l’année écoulée, avec l’armée des Green Lanterns qui étaient aux abonnés absents et un Hal Jordan qui n’était plus porteur d’anneau et jouait les hors-la-loi cosmiques à travers l’univers, en mode « EMO ». Sam Humphries ramène donc les choses dans un certain canal historique, prenant un peu le contrepied des derniers mois « Venditti ». Au lieu d’avoir un Hal Jordan surpuissant qui traîne ses états d’âmes, Green Lanterns repose sur deux héros qui sont réellement porteurs d’anneau, qui ont réellement reçu la mission et qui veille sur la Terre. Le fait qu’il s’agisse de deux personnages créés par Johns n’est sans doute pas un hasard non plus. Et puisqu’ils ont la même arme, le même pouvoir, l’idée est bien sûr d’éviter l’uniformité en faisant que les deux Green Lanterns aient un sale caractère. Et pourquoi pas, d’ailleurs, ce n’est pas comme si les relations entre Hal, Guy, John et Kyle avaient été un long fleuve tranquille. Par contre j’ai l’impression qu’Humphries sous-estime Simon Baz ou l’écrit comme s’il n’avait pas passé un peu de temps dans l’espace avec le Green Lantern Corps. En théorie il serait supposé reconnaître le logo coloré de l’ennemi. Et lorsqu’il est mention d’une « dame bleue », cela devrait lui inspirer plusieurs pistes. Là, rien.
« Okay, okay. You were right, I was wrong. »
On ne peut pas dire que je sois super fan du dessin. Tout au moins les crayonnés de Robson Rocha et l’encrage de Jay Leisten ne semblent pas faire bon ménage. Les personnages sont bien souvent délimités par un trait uniforme, laissant peu de place aux ombres ou aux effets de masse, ce qui aplatit pas mal de choses. La colorisation de Blond est également parfois un peu vive, ce qui fait que dans certaines cases l’énergie verte est quand même assez fluo, voir jaune. Mais ce n’est pas ce que j’ai vu de pire dans les pages d’un titre Green Lantern non plus. C’est un titre qui vaut d’être surveillé mais qui pour l’instant cherche surtout à ramener le public de l’ère Geoff Johns, d’où la présence des Red Lanterns pour revenir un peu au temps de la « guerre des couleurs ». Malheureusement Atrocitus et sa bande ne sont pas très intéressants. Même à l’époque où ils avaient leur propre série, ils peinaient à trouver de la dimension. On espérera donc qu’Humphries les a choisis le temps d’établir Jessica et Simon, et qu’on passera rapidement à des adversaires plus charismatiques.
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