Dessin de Ed McGuinness
Parution aux USA le mercredi 27 août 2014
Si l’on compte leur retour dans Avengers Assemble, les Gardiens de la Galaxie auront passé près de deux ans sans qu’on nous explique réellement comment Peter Quill et Thanos avaient échappé à la mort. C’est non seulement un trou chronologique mais aussi thématique, Bendis n’écrivant pas réellement le même Star-Lord que l’on pouvait connaître à l’époque d’Abnett et Lanning. Et ces derniers mois, franchement, j’hésitais entre « Bendis n’en a rien à faire de ce qui a précédé » et « la version ciné de Star-Lord a écrasé ce qui précédait ». Tout vient à point à qui sait attendre, ce mois-ci on commence donc à révéler ce qui s’est passé entre les deux « saisons » de Gardiens. Ce qui est surprenant, c’est que cela tombe un peu comme un cheveu sur la soupe (Gamora se souvient d’un seul coup qu’il faudrait poser des questions, sans que le sujet l’ait réellement intéressé ces dernières années). Mais, passé un démarrage un peu abrupte, Bendis entre dans quelque chose de beaucoup plus fluide. D’abord, ô surprise, il montre qu’il ne subît pas le Star-Lord actuel et qu’il est tout à fait capable d’être raccord avec le personnage tel qu’il était au moment de Thanos Imperative. C’est bien un Peter Quill « à l’ancienne », c’est-à-dire qu’au-delà du costume sa mentalité est totalement celle qu’on lui connaissait. Ce qui sous-entend donc que quelque chose s’est passé dans le Cancerverse qui l’a traumatisé et fait évoluer. Comme c’est un récit en plusieurs parties, il est trop tôt pour savoir si le scénariste tient ou pas ses promesses mais cela démarre mieux que je l’aurais pensé.
D’un autre côté (mais il faut savoir ce que l’on veut) je pense que cette saga ne peut satisfaire que les lecteurs qui ont un passé avec le précédent volume. Bendis et McGuinness héritent ainsi d’une donne, d’une scénographie qui marquait la fin de Thanos Imperative et l’on a donc droit, surtout, à quelques personnages sautillants sur un astéroïde. McGuinness s’en tire à merveille avec la gestion d’un Drax qui, dans le trait, semble plein d’allusions au rendu qu’en faisait en son temps Ron Lim dans la série Silver Surfer. Bendis, lui, trouve quand même quelque chose qui fait écho au film, mais dans un contexte où cela fonctionne : la scène où Quill manipule le Cube Cosmique a quelque chose du moment où il tient la pierre d’infini au cinéma. Mais l’important c’est la chute. En particulier sur un récit dont on attend de connaître véritablement les effets. Le postulat de départ n’est donc pas mauvais… mais il faudra juger l’arc dans son ensemble, tant cet épisode se lit comme une partie d’un « Giant-Size » ou quelque chose de ce genre.
[Xavier Fournier]
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