Dessins de Luke Ross
Parution aux USA le mercredi 4 novembre 2015
La dernière fois que l’on avait vu le fils de Zeus en solo, c’était dans la série Herc, dans laquelle le personnage avait perdu l’essentiel de ses pouvoirs et devait d’une certaine manière faire pénitence en défendant le quartier grec de New-York. J’ai un peu perdu de vue le moment où Hercules a regagné sa force mais le revoici dans cette nouvelle série où Abnett capitalise à fond sur ce qui s’est fait avant, tout en trouvant une marge de manœuvre. Concrètement, toute la complexité d’Hercules tient dans le fait que c’est souvent un adorable bouffon qui a besoin de grandir. Seulement voilà, dès qu’il commence à devenir responsable, bien souvent cela nous donne un colosse interchangeable qui n’a plus le même charme. Et faire appel à ses racines grecques n’est pas non plus toujours indiqué. Le faire évoluer dans un resto grec ou croiser Elektra dans la série Herc, malgré d’autres mérites, était à peu près aussi subtil qu’un éléphant dans une boutique de porcelaine. Toutes ces limitations évidentes, déjà éprouvées, Dan Abnett les intègre dans cette nouvelle série et s’en sort admirablement. Il faut dire que sur Guardians 3000, le même scènariste m’avait totalement perdu, avec des personnages passant leur temps à se perdre ou à s’oublier. Ici, Abnett est carrément plus maître de son écriture et, dans ce premier épisode tout au moins, il arrive à nous donner un Hercules capable de se comporter comme un bon vivant et puis l’instant d’après de passer en mode John McClane mythologique. Abnett trouve les bons ressorts pour cela, nous donnant un personnage qui est sans cesse conscient de sa nature et de son évolution. Comme un reflet dans le miroir, il y a ce nouvel ami, logique quand on y pense, qui se comporte un peu comme quand Hercules tapait l’incruste dans le salon de Don Blake. Du coup Hercules est un peu comme un parrain d’une association de soutien, doit forcer ce personnage à sortir d’une phase qu’il a lui-même connu. Et cela fonctionne donc superbement… A l’image de la façon qu’à Abnett de séparer les différentes manières de parler du demi-dieu, selon les occasions.
« I go by Hercules. I’ve become an adjective. Foolish to ignore THAT kind of recognition. »
Aux dessins, Luke Ross s’éclate visiblement. C’est peut-être même son meilleur boulot à ce jour, avec des personnages expressifs même quand ils sont au repos mais inversement très bien chorégraphiés dans les scènes de bataille. Du coup, à tous les niveaux, Hercules s’en sort d’une excellente manière, comme il devrait toujours ètre géré. Voilà un personnage qui a conscience de ses limites, de ses tendances naturelles, mais qui dans le même temps se traîne joyeusement des millénaires d’expérience (je me demande d’ailleurs si le scénariste ne va pas avoir la tentation d’utiliser Hercules ou son co-locataire dans Guardians of Infinity, vu qu’ils sont immortels). Abnett a de plus la bonne idée de ne pas limiter le combat à une simple affaire de force mais à l’utilisation de quelques gadgets bien placés, qui vont bien avec le principe d’un immortel chasseur de monstres. En bref amis lecteurs, Hercules #1 c’est assurément une des choses qu’il faut lire cette semaine pour se laver les yeux après des choses comme le comic dont je vous parlais hier…
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