Dessin de Carlo Pagulayan, Dan Brereton
Sortie aux USA le mercredi 4 avril 2012
Hulk (le vert, l’originel) a entre autres talents le don de percevoir les fantômes. Suite aux récents contacts du Red Hulk avec des menaces surnaturelles, il semble qu’une capacité de ce genre s’éveille également en lui. L’ennui c’est que si Hulk/Bruce Banner est à l’occasion ennuyé par le spectre de son père, « Thunderbolt » Ross, lui, a un véritable cimetière de squelettes dans son passé. Entre les personnes qu’il a laissé tomber, celles qu’il n’a pas pu sauver… et les gens qu’il a tué de ses mains, le voici hanté par une véritable foule. Le Red Hulk n’a donc d’autres choix que d’aller demander l’aide d’un expert en la matière : Doctor Strange. Jeff Parker est doublement inspiré puisque cette intrigue permet de revenir sur le passif du personnage et de mentionner à nouveau frontalement le meurtre qui avait marqué le début de la série (à se demander, quand même, comment Captain America peut tolérer un assassin de sang froid dans les rangs des Avengers). Il y a également des petites touches assez bien vues, comme la curiosité de Stephen Strange envers Betty Ross (par ailleurs sa nouvelle alliée dans les Defenders) tout en faisant mine de rien devant son père. Qui plus est l’arc est assez bien servi aux dessins par Carlo Pagulayan, qui se fait de plus en plus nerveux et puissant dans son style. Curieux de voir où l’histoire va entraîner le personnage mais enfin ça commence assez bien et qui plus est avec une pincée d’humour, aussi bien au niveau scénaristique qu’aux dessins (Carlo Pagulayan « castant » par exemple Betty Ross en émule de Lara Croft).
L’autre morceau de choix de ce numéro est une histoire se déroulant dans le passé, quand le père Ross, encore militaire, est chargé d’aller récupérer un talisman mystique en Europe et que, rapidement, les choses dégénèrent, avec reveil de démon et tout et tout. Le récite est assez basique en un sens. Ou disons qu’il ne montrera rien de nouveau à des gens qui lisent par ailleurs les aventures d’Hellboy ou du BPRD. Disons que l’histoire a l’avantage de montrer à quel point Ross déteste le surnaturel, au moment où le récit principal le replonge dedans. Non, l’intérêt de ce second segment est bien le dessin typé de Dan Brereton, venant transformer l’ambiance habituelle du titre. Le prospect d’un Thunderbolt Ross plus jeune, traînant derrière lui quelques aventures inédites, semble avoir du potentiel. On n’en prendrait sans doute pas dans tous les numéros mais il y a de la place pour bien des secrets… Des secrets dont Parker nous parlera peut-être dans les épisodes à venir ?
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