Avant-Première VO: Review Huntress #6
11 mars 2012[FRENCH] La mini-série qui a ramené Huntress dans la continuité « DCnU » s’achève dans une ambiance qui serait presque digne de James Bond et qui pourrait installer l’héroïne dans un poste nouveau. Mais malheureusement cette conclusion est comme aspirée. On sent que le scénariste a déjà la tête ailleurs. Du coup la valeur même de cette mini est remise en question…
Huntress #6 [DC Comics]
Scénario de Paul Levitz
Dessin de Marcus To
Sortie aux USA le mercredi 7 mars 2012
Commençons par le dessin de Marcus To. To est un dessinateur assez variable selon les séries où il travaille, d’autant plus que son trait est conditionné à l’encrage. Mais là, visuellement, on sent qu’il s’est fait au personnage d’Huntress, avec un résultat qu’on pourrait situer à mi-chemin d’un Jesus Merino et d’un Matthew Clark. Entre l’encreur expérimenté John Dell et le coloriste Andrew Dalhouse, Marcus To s’inscrit ici dans une lisibilité très claire, sortant des clichés (trop de dessinateurs ou de coloristes se complaisent à vider des cuves de noir sur les planches sous prétexte d’une ambiance espionnage et donc « noire »). Globalement je n’aurais pas craint de retrouver ce combo graphique sur d’autres aventures d’Huntress tant la formule, sur ce plan, semble fonctionner.
C’est au niveau du scénario que les choses clochent. Le pep’s n’y est pas. En définitive Huntress se contente de venir narguer son adversaire, le traquant jusque dans sa forteresse pour mieux le narguer. D’accord. Mais on sent un peu le service minimum. Ce dernier épisode aurait pu être mieux utilisé. Oui mais voilà, la vraie scène finale n’est qu’un préambule à la future série World’s Finest. Et qu’on ne s’y méprenne pas. Peut-être que World’s Finest sera très bien, je ne suis pas en train de tirer des plans sur la comète. Mais cette « Chasseresse » qu’on a vu s’infiltrer sans problème dans une villa de gangsters et en ressortir sans une égratignure se retrouve à ne pas pouvoir passer un aéroport tranquille, nécessitant l’intervention « miracle » de sa partenaire « qui a entendu qu’elle a des problèmes ». Autant Huntress a l’air experte au début de l’épisode, autant on la déprécie par la suite pour justifier l’intervention d’un autre personnage. De fait la mini-série Huntress n’installe pas Helena, se contente de se convertir en prologue à World Finest. Du coup malgré le dessin intéressant, on sent bien que le scénariste a juste changé d’objectif en cours de route et que l’important c’est se qui va se passer dans World’s Finest. Ca ne donne pas vraiment envie de conseiller Huntress en TPB avec une tonalité si peu mémorable…
[Xavier Fournier]