Avant-Première VO : Review Impaler #2
25 février 2009[FRENCH] Un navire à l’abandon qui entre au port, une vague de vampirisme touche le pays… On pourrait se croire dans le roman Dracula si ce n’est que le pays touché c’est l’Amérique et que le port en question c’est New York. Les vampires partent à la conquête des USA et des escadrons de G.I. ne pourront rien y faire. En fait, le seul espoir semble résider dans un certain personnage historique connu sur le surnom d’Empaleur. Ca promet…
Impaler #2 [Top Cow]
Scénario de William Harms
Dessins de Matt Timson
Sortie aux USA le 25 février 2009
Intéressante série que cet Impaler qui a indéniablement un arrière-goût cinématographique. Non, rien à voir avec le Dracula de Coppola ni même avec le récent « Je suis une légende » (bien que visuellement les vampires ont comme un petit air de famille avec le film qui mettait en vedette Will Smith. Non, je ferais plutôt un parallèle avec Cloverfield pour le côté « film catastrophe » brassant la vie du quidam moyen dans un contexte d’invasion globale. William Harms utilise des petites touches très humaines (comme un G.I. qui téléphone à sa femme pour lui demander de fuir) et assez crédibles. L’Amérique est à genoux devant l’avancée des vampires, au point d’en être réduite à détruire New York pour essayer d’enrayer leur progression… mais rien n’y fait.
En termes de mythologie « interne au récit » quelques révélations mineures sont également placées dans cet épisode pour expliquer le pourquoi du comment de l’arrivée des vampires dans le monde réel et moderne. Finalement s’il y a un élément qu’on voit peu dans ce numéro c’est paradoxalement l’Empaleur lui-même. Dracula n’intervient que vers la fin, dans une scène assez calme (bien que ses implications pour l’un des personnages seront sans doute importantes). Au deuxième numéro de la série, je ne pensais pas que le « héros » serait mis en retrait de la sorte. C’est plutôt gonflé mais ce choix se justifie puisqu’il permet de sculpter un peu tout l’univers de la série. Niveau dessin, la présence de Matt Timson contribue également à distinguer cette série d’un bon paquet de choses qui sortent en ce moment. Ca ne tient pas entièrement à la mise en couleurs mais aussi et surtout à certains traitements des angles et du trait. A la différence d’un Darkness ou d’un Top Cow, Impaler ne sonne pas comme une histoire de « super-héros gothique » mais bien comme une sorte d’environnement global où « nobody is safe ». Sauf peut-être l’Empaleur puisqu’il donne son nom à la série mais il y a même des options possibles à ce niveau.
[Xavier Fournier]