Avant-Première VO: Review Inferno #2
12 juin 2015[FRENCH] La tentative de Colossus pour libérer sa soeur a viré au cauchemar, avec ses alliés en déroute, blessés ou prisonniers. Et voici qu’il est maintenant aux mains de celle qui n’était même pas sa cible première, Madelyne Pryor, la Goblin Queen. L’occasion d’en découvrir un peu plus sur sa petite famille et sur ce que Maddie a pu faire ces cinq dernières années..
Inferno #2 [Marvel Comics]
Scénario de Dennis Hopeless
Dessins de Javier Garron
Parution aux USA le mercredi 10 juin 2015
Colossus prisonnier, le voici qui devient, assez logiquement, une sorte de gladiateur dans les arènes de la Goblin Queen. Même si le héros est obsédé par l’idée de libérer Illyana (au point de risque la vie de quelques alliés), Dennis Hopeless sait le servir en quelques scènes qui redorent son blason. Voilà quand même quelques années que Colossus est devenu un personnage boudeur et généralement assez mal utilisé. Hopeless, à sa manière, en refait un personnage qui en impose, un peu à l’image de ces démons/gobelins/sorciers qui le sous-estiment dans l’arène, avant de réaliser que des baffes en acier… « Le plan ne marchera pas s’ils ne le respectent pas » peut presque passer pour un auto-commentaire, une voix off du scénariste à l’égard des lecteurs.
L’autre bon moment de ce numéro, c’est de tirer parti du temps écoulé pour nous montrer que certains personnages sont devenus quelque chose de totalement différent dans cette réalité. Si Inferno ne s’est jamais terminé, alors Nathan Summers n’est jamais parti dans l’avenir, jamais revenu en vieux guerrier expérimenté. Que donnerait un Nathan élevé pendant cinq ans par sa mère ? C’est ce que l’on explore ici. Aux dessins, Javier Garron montre une maîtrise en croissance, s’habituant sans doute aux personnages à mesure qu’il les pratique. Inferno #1 était intéressant mais inégal, avec des baisses sur certaines poses ou même des scènes. Sur ce deuxième épisode, Garron monte d’un cran. La seule chose qui me déplaît finalement, c’est quand cet Inferno-là se montre fidèle envers un trait qui m’énervait dans l’Inferno d’origine. La capacité de certains protagonistes a corrompre d’un seul toucher, sans qu’il y ait de libre-arbitre en ce qui concerne le « corrompu ». On est un peu dans l’Axis et s’il suffit de toucher quelqu’un pour faire un esclave alors on se demande comment le Mal n’a pas gagné depuis 5 ans. Mais comme je le disais, c’est un défaut hérité du « vrai » Inferno. Hopeless et Garron s’en tire très bien, en faisant avec la donne d’origine.
[Xavier Fournier]