Avant-Première VO: Review Invaders Now #1
9 septembre 2010[FRENCH] Puisque tous les membres des Invaders sont désormais bien vivants (il n’a pas si longtemps seuls Namor et Captain America pouvaient se targuer de l’être), rien n’empêche la reformation de l’équipe de nos jours. Mais c’est une menace issue de leur passé (ainsi qu’une intervention du Vision du Golden Age) qui va leur forcer la main. Les fans de l’age d’or de Marvel « devraient » être heureux. Enfin insistons bien sur le « devraient » au conditionnel parce que dans la réalité des choses…
Invaders Now #1 [Marvel Comics]
Scénario de Christos N. Gage, Alex Ross
Dessins de Caio Reis
Sortie aux USA le 8 septembre 2010
On pourra difficilement m’accuser de ne pas aimer les personnages initiaux de Marvel/Timely (si besoin était, se reporter à la rubrique Oldies But Goodies en guise de preuve). Donc, en temps normal, l’idée qu’un auteur bankable comme Alex Ross s’attèle à reformer les Invaders et les rendre fonctionnels à l’ère moderne aurait tout pour m’être sympathique. Seulement voilà. Depuis Avengers/Invaders Ross n’a fait que guider un projet global débordant d’une nostalgie sirupeuse où les actes et les fonctions des personnages sont stéréotypés. Après la piètre série The Torch, Invaders Now #1 continue hélas sur cette lancée. Passée une jolie couverture de Ross, le dessin de Caio Reis est tout au plus passable tandis que les éléments scénaristiques s’entrechoquent sans avoir d’âmes. Ajouter à ça que le Vision du Golden Age commence à parler avec une voix d’androïde sans raison apparente, que la menace n’a pas une once d’originalité…
C’est bien simple. A un moment on pourrait presque se demander si Christos Gage, le « scripter » de l’ensemble, ne tente pas de nous envoyer de petits signaux à travers les textes, comme la Vision qui jure ses grands dieux que, non, tout ça n’est pas seulement une histoire de nostalgie tandis que le titre de l’épisode, lui, est « condamné à se répéter ». On trouve dans Invaders Now tous les défauts de la mini The Torch, tempérés seulement par le fait que cette fois c’est toute une équipe qui anime l’histoire (et pas seulement la Torche et Toro). Il y a donc un semblant de dynamique de groupe mais bon… le retour des Invaders aurait du valoir bien mieux que ça… et en tout cas aurait du être lisible ! Je ne peux croire qu’on ait donné les coudées franches à Gage, qui nous régale bien plus sur Avengers Academy !
[Xavier Fournier]
Avis partagé : cela sonne plus le creux que la nostalgie – avec laquelle il aurait été possible de faire quelque chose… La dynamique plus commerciale que narrative d’un certain nombre de titres est (parfois) un peu lassante, et (souvent) décevante.
Je suis décidément de moins ‘client’ des productions Alex Ross ces derniers temps…
Sur des projets de ce type je pense qu’il n’a pas assez de recul et que le fait de ramener tel ou tel perso ou d’expliquer tel point de continuité (par exemple les pouvoirs de Toro dans la série Torch) lui font oublier le reste… C’est à dire fournir quand même une histoire. Ca passe en un sens mieux sur Project Superpowers parce qu’en gros comme il s’agit de la réintroduction de très vieux personnages, il y a un effet Jurassic Park. On vient voir les animaux disparus se réacclimater et leur description l’emporte sur le reste. En un sens on peu le comprendre pour PS. Pour une équipe qui intègre des pointures comme Namor ou Captain America, c’est déjà plus génant ce côté « artificiel ».
Oui enfin même sur Superpowers c’est quand même lourd…c’est vrai qu’au début il y a l’effet Jurassic Park, mais l’effet de surprise et la découverte des personnages passée, on se demande bien où l’histoire va aller, je me suis lassé au bout de quelques épisodes…
Dommage j’avais bien aimé sa réécriture Kingdom Come dans JLA…