Avant-Première VO: Review Invincible Universe #1
12 avril 2013[FRENCH] Suite directe des évènements d’Invincible #100, Invicible Universe est aussi, à bien des égards, la continuation des miniséries Guardians of the Globe. En clair, il s’agit de donner la vedette aux personnages qui sont d’habitude secondaires dans la série de Kirkman. Et avec Phil Hester aux commandes ça promet…
Invincible Universe #1 [Image Comics]
Scénario de Phil Hester
Dessin de Todd Nauck
Parution aux USA le mercredi 10 avril 2013
Scénariste à mon avis pas assez reconnu à sa juste valeur, Phil Hester nous a donné, dans les années passées, des choses plus qu’intéressantes sur The Darkness et quelques autres projets. Récupérer les clés de l’univers d’Invincible c’est récupérer par la même occasion les commandes d’une horde de personnages assez différents les uns des autres mais l’auteur s’intéresse finalement beaucoup au directeur des opérations, Stedman, et à sa nouvelle assistante. En temps normal quand on colle aux persos une « nouvelle assistante », c’est surtout pour découvrir la série à travers ses yeux, tandis qu’elle devient un peu l’avatar du lecteur. Ici, Hester se garde de cet effet téléphoné mais organise bien la visite des locaux, la présentation de certaines figures. C’est assez reader friendly sans être pour autant bétifiant.
S’il est un peu tôt pour savoir précisément sur quels héros (ou adversaires) Hester orientera son run, on voit d’emblée quelques idées intéressantes se dégager, comme Kid Thor qui donne ici une variante assez intéressante du « syndrome de Don Blake » (à savoir que quand Kid Thor perd son marteau… il lui arrive quelque chose de pire). Todd Nauck est un dessinateur qui se plie assez bien à l’exercice de dessiner une multitude (et ça, on le savait depuis Wildguard, en un sens Nauck faisait déjà du Invicible Universe avant Invicible Universe). J’aime bien Invincible mais parfois le côté autocentré sur le héros alors qu’on sent un univers plus large est frustrant. Inversement Guardians of the Globe, qui voyait déjà plus large, garantissait encore quelques têtes d’affiches. Ici Hester et Nauck semblent en mesure d’être imprévisibles, de pouvoir balancer n’importe qui d’une page à une autre, pour mieux se concentrer ailleurs. C’est assez prometteur.
[Xavier Fournier]