Avant-Première VO: Review Irredeemable #13
3 mai 2010[FRENCH] La nouvelle a fait le tour du monde : les derniers super-héros de la planète sont prisonniers. Sauf une, qui décide de faire une petite « visite de famille » pour pouvoir se confesser et raconter (à nouveau) son histoire. Ce n’est cependant pas le meilleur épisode de la série…
Irredeemable #13 [Boom]
Scénario de Mark Waid
Dessin de Diego Barreto
Sortie aux USA le mercredi 5 mai 2010
Alors que la plupart des super-héros sont désormais prisonniers de l’armée américaine, Bette Noir se tourne vers le seul homme en qui elle a encore confiance, à la recherche d’un peu de soutien et, peut-être, d’une certaine absolution. Du coup, elle lui raconte les événements vus sous son angle. Mais comme bien souvent dans l’univers d’Irredeemable, le résultat ne va pas forcément être celui qui était attendu. Avec ce 13ème numéro, Mark Waid entame la deuxième année du titre mais il faut bien dire que si certains aspects sont intéressants il y a quand même une tonalité assez poussive. D’abord parce que l’intérêt majeur aurait été de voir soit les prisonniers (qui sont en quelque sorte au centre des questions désormais) soit le Plutonian, qui s’est fait plutôt rare ces derniers mois.
Le côté « état d’âme » d’une des protagonistes vient un peu tard dans la série alors qu’on voudrait maintenant que les choses avancent un peu plus vite. De ce fait, l’utilisation de flashbacks qui nous ramènent une fois de plus au jour où le Plutonian s’est retourné contre le reste du monde accentue encore un peu plus cette impression de stagnation. Le fait, aussi, que la série gagnerait à trouver une stabilité graphique. Diego Barreto n’est pas mauvais mais c’est un changement de plus par rapport à l’artiste initial. Irredeemable #13 est la suite d’une épopée feuilletonnante. Il ne peut donc décevoir les fans de la série, qui s’y retrouveront d’une manière ou d’une autre. Mais il faudrait quelque chose d’un peu plus corsé et cohérent pour maintenir la pression. Alors que les événements ont presque un parfum de fin du monde, passer une bonne partie de l’épisode avec un personnage qui ne pense guère qu’à elle-même est un peu dommage. Ceci dit la fin de la discussion laisse entendre qu’elle pourrait rapidement se reprendre et jouer un rôle beaucoup plus proactif dans l’histoire. Et une autre intrigue, liée à l’un des prisonniers, pique également la curiosité. Tout ça n’est donc pas mauvais, dans l’absolu, mais on note quand même une certaine baisse de régime.
[Xavier Fournier]