Avant-Première VO : Review Irredeemable #4
29 juin 2009[FRENCH] No limit. Le personnage de Mark Waid et Peter Krause ne recule devant rien pour humilier ses adversaires et les mettre à terre. Cette fois encore une barrière est franchie. Les héros dégustent et se retrouvent au centre d’un dilemme horrible. Waid surferait presque sur le pragmatisme décrit dans Watchmen, sauf qu’ici ce n’est pas la finalité mais une couche de plus qui vient s’ajouter au portrait du Plutonian.
Irredeemable #4 [Boom]
Scénario de Mark Waid
Dessin de Peter Krause
Sortie américaine le 1er juillet 2009.
On l’a donc compris à la lecture des précédents numéros d’Irredeemable, le personnage central n’est pas (ou tout au moins n’est plus) un enfant de chœur, étant une sorte de Superman qui aurait finalement décidé de se retourner contre le reste du monde. Et les trois premiers numéros nous ont bien montré une sorte de Justice League qui se réveille avec un goût de gueule de bois, réalisant que l’arme absolue (le Plutonian lui-même) est désormais dans le camp d’en face. Jusqu’ici, mis à part dans le premier numéro où on les voyait un peu, les justiciers ne s’étaient manifestés qu’à un ou deux. Pas de tentative concertée, organisée, pour attaquer le danger. Les héros vivaient cachés. Ici, Plutonian se débrouille pour leur forcer la main et les choses continuent de virer au cauchemar, cette fois pour la Terre entière.
Waid cultive un jeu de références. Difficile de ne pas voir la scène se passant à l’ONU sans penser qu’elle est une version maléfique du moment où Superman s’adressait à la même institution dans Kingdom Come. Difficile, aussi, de ne pas penser à Watchmen quand on voit comment le Plutonian place ses anciens amis en face d’un choix impossible, immoral.. Tandis que les autres sont bien obligés d’être confrontés à leur propre impuissance. Mais là le scénariste continue de repousser les limites du cynisme de son personnage. Aucun coup n’est assez terrible pour le Plutonian et il le prouve encore une fois, de manière cinglante. Vous l’aurez compris, ce quatrième numéro ne va très certainement pas me faire changer d’avis sur cette excellente série où tout peut arriver… sauf le happy end. La suite le plus vite possible, s’il vous plait !
[Xavier Fournier]