Avant-Première VO: Review Jennifer Blood #1
17 février 2011[FRENCH] Garth Ennis avait fait des merveilles sur le Punisher de Marvel. Il a marqué une décennie du personnage. Et le voici qui revient, chez Dynamite, avec un concept voisin. Sauf que cette fois le Punisher en question, Jennifer Blood, a « une forte poitrine » et est femme au foyer. Lady Punisher ou Desperate Housewive avec un flingue ?
Jennifer Blood #1 [Dynamite Comics]
Scénario de Garth Ennis
Dessins de Adriano Batista
Sorti aux USA le mercredi 16 février 2011
Dire qu’il s’agit d’une histoire de vigilante au féminin a l’air d’un truisme puisque la chose est non seulement établie dès qu’on voit le personnage sur la couverture. Et en prime le titre de la série est un nom de femme. Cette vérité s’incruste encore plus dès qu’on commence à lire l’épisode, intitulé « War Journal », tandis que la couverture est signée par Tim Bradstreet. Autant dire que Garth Ennis ne cherche pas vraiment à cacher qu’il établi ici une sorte de variante du Punisher. Sauf qu’au lieu que le Frank Castle de service ait vu sa famille se faire massacrer, la principale protagoniste est une mère au foyer dont le journal de guerre a l’allure d’un carnet intime et qui va a la manucure… tout en cogitant sur la manière dont elle va faire le ménage la nuit tombée. Et le ménage, cette fois, ne s’entend pas au sens domestique. Le soir venu, Jen enfile une perruque et une tenue cuir, laissant apparaître sa poitrine (l’élément joue un rôle dans le scénario). On a l’impression de lire les aventures d’une Lynette Scavo échappée des Desperate Housewives qui aurait une double vie.
Quand à savoir pourquoi Jennifer Blood se retrouve chez Dynamite plutôt que chez un des big two, on est vite renseigné. Non seulement Jennifer Blood mutile et tue à volonté mais sa vie conjuguale est représenté sans faux-semblants, vie sexuelle incluse (on reconnait bien là le scénariste de The Boys). Ce n’est que le premier épisode et la série va sans doute trouver son rythme de croisière mais le concept semble déjà plus prometteur qu’on pourrait le penser. Il y a une certaine dynamique, plus complexe qu’on aurait pu le croire. Oui, c’est le Punisher au féminin mais la situation a plus de ressort que prévu. Reste qu’au niveau dessin j’ai déjà vu Adriano Batista plus inspiré que celà et le graphisme aurait besoin de quelque chose de plus nerveux pour que le titre trouve réellement ses marques. Globalement c’est une bonne surprise. Après the Boys, Ennis tient peut-être sa « Girl » mais les épisodes prochains nous le confirmeront.
[Xavier Fournier]