Avant-Première VO: Review Jupiter’s Circle #4
6 juillet 2015[FRENCH] Le pouvoir grise. Et le superpouvoir n’en fait pas moins. Les protagonistes de Jupiter’s Circle, la préquelle de Jupiter’s Legacy, le découvrent à mesure qu’ils font des choix différents les uns des autres, parfois des compromis, et que ces décisions reviennent les hanter plus tard.
Jupiter’s Circle #4 [Image Comics]
Scénario de Mark Millar
Dessins de Davide Gianfelice
Parution aux USA le mercredi 1er juillet 2015
La couverture ne ment pas. C’est bien la jeune génération que l’on croise au détour de ce quatrième épisode de la série. Mais, en même temps, c’est aussi la continuation des amourettes de The Flare (sorte de Flash volant) avec sa jeune fan numéro 1, devenue du coup sa partenaire masquée. Boudé par les autres héros adultes qui n’approuvent pas ni ces aventures extraconjugales, ni l’âge de la partenaire, The Flare tente de trouver une oreille plus attentive auprès des héros plus jeunes… disons l’équivalent des Teen Titans pour l’univers de Mark Millar. Ce que le scénariste retranscrit assez bien, c’est le côté « crise de la quarantaine » de The Flare, sur fond d’une époque qui se veut à la fois plus libertaire, plus libertine… et qui est au final d’un conformisme et d’une hypocrisie sans bornes. Les références hollywoodiennes que Millar glisse une nouvelle fois (Liberace, Frank Sinatra, Rock Hudson) sont d’ailleurs le reflet de cette époque de tartuffes.
Millar montre bien comment ces personnages sont finalement leurs principaux ennemis. Les uns, trop conservateurs, se privent d’un allié sincère pour des questions de mœurs, les autres, libérés par leur pouvoir, font un peu n’importe quoi. Personne n’a véritablement de mauvaises intentions (en dehors d’une brève scène d’invasion venue d’un autre univers, qui m’a fait un peu penser aux vaisseaux débarquant de l’univers Ultimate dans Secret Wars #1, encore que c’est sans doute un hasard). Aucun des principaux personnages ne veut le mal des autres. Et pourtant petit à petit le château de cartes commence à se tordre. Bien que Davide Gianfelice soit d’un tout autre style que Frank Quitely, Jupiter’s Circle est vraiment une bonne manière de patienter en attendant la suite de Legacy. Surtout que là, on en arrive à une période où l’on peut voir comment la « jeune génération » est partie en vrille.
[Xavier Fournier]