Dessins de Jim Lee et Gary Frank
Sorti aux USA le mercredi 18 juillet 2012
Attaqués par Graves, les héros de la League font une nouvelle fois la preuve qu’ils ne savent rien du travail d’équipe. C’était plausible et compréhensible lors de l’attaque de Darkseid qui se déroulait 5 ans dans le passé. Ca devient plus difficile à comprendre de la part d’un groupe qui existent depuis cinq années. On pourrait croire qu’il existe quand même un semblant de procédure. On a beau nous dire que la League existe depuis des années, le lecteur a vraiment l’impression que les Leaguers collaborent depuis au mieux quelques semaines, comme s’il n’y avait pas de bon dans le temps. Mais cette situation à les avantages qui vont avec ces inconvénients. A savoir que si les relations sont toujours explosives entre les membres, Geoff Johns en profite pour nous montrer qui sont les durs-à-cuire dans ce collectif et Wonder Woman, une nouvelle fois, prend du galon. On en sait beaucoup plus sur les relations de Diana avec les humains que dans sa propre série et Johns serait en train de se positionner pour reprendre un jour les aventures de l’amazone qu’il ne s’y prendrait pas autrement.
L’ennui c’est que la League parait quand même très auto-centrée et que, même quand un adversaire enlève un être proche, les héros ne pensent qu’à se taper dessus (ce qui est finalement, paradoxalement, une recette très « Marvel »). Du coup, malgré le danger, la menace perçue passe au second plan. Graves continue à manquer de charisme et on se dit que la série pourrait presque fonctionner sans menace, avec des héros qui passeraient leur temps à se taper dessus. Bien sûr, cette caricature est un peu grossière puisqu’il reste quelques éléments intriguants, comme le sort exact de Cyborg ou Aquaman qui apparaît plus sage (puisque plus habitué au travail en équipe via les Others vus dans sa propre série). L’épisode n’est pas inintéressant mais fonctionnerait mieux avec un adversaire non pas plus dangereux (parce que le danger est là, ok) mais plus imposant. Pour ce qui est du segment consacré à Shazam, ce mois-ci il est moins chargé en personnages. On y assiste pour le coup à l’émergence d’un méchant qui, d’emblée, a de la classe mais aussi à des incidents qui vont vraiment placer Billy Batson au centre des évènements. C’est cependant un passage imposé et, malgré les beaux dessins de Gary Frank, on est plus intéressé par l’après que par les choses relativement prévisibles qu’on peut entrevoir. Globalement ce Justice League #11 n’est pas désagréable à lire mais manque quand même un peu de fantaisie…
[Xavier Fournier]
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