Dessin d’Ivan Reis
Parution aux USA le mercredi 12 février 2014
On avait croisé Platinum il y a quelques mois dans Justice League, Geoff Johns et Ivan Reis nous ramènent ici les Metal Men au grand complet et, nouvel univers DC oblige, les reboote. Oui mais voilà. Il y a « reboot » et « reboot ». Si on peut râler quand on croise des modifications arbitraires (Lobo anyone ?) pour faire branchouille, Geoff Johns sait mettre les choses en place. Les Metal Men, j’aime bien depuis un bail. Fut un temps où je lisais leurs aventures chez Artima et où je trouvais que c’était sans doute la meilleure série « secrète » (je n’avais aucune notion du terme « sleeper hit »), le truc que personne ne remarquait mais qui était aussi fun que les X-Men de l’époque. Donc s’il s’agissait de balancer le bébé avec l’eau du bain, ça ne me ferait pas sauter au plafond, même si sur les 30 dernières années ces persos ont été peu actifs (le relaunch après l’hebdo 52 n’avait pas été très performants). Oui, il y a bien un petit moment où les Metal Men de Johns « parlent » un peu avec la voix des Transformers, évoquent les mêmes réactions. Mais c’est passager et, bien au delà de çà il y a un vrai élan enjoué.
Ce que fait Geoff Johns ici, c’est ce qu’il a fait dans les premiers épisodes de son Aquaman (déjà avec Reis) ou dans sa backup de Shazam avec Gary Frank. Il rend de la vie à des personnages en jachère, leur donne de l’âme et fait qu’on tient à eux. John n’a pas toujours bonne presse auprès de certains fans, qui lui reprochent ses tendances trop gores (certains actes des Red Lanterns, de Blackhand, des Black Lanterns…). Mais la vérité c’est que Johns construit des héros qui luttent contre les ténèbres, entretient un côté résolument positif. Et ses dernières contributions, ses derniers reboots comme Shazam ou ici les Metal Men sont un remède au « dark ». Là, c’est clairement un remède à la noirceur : On est comme Doc Magnus avec son regard cynique : On commence par les prendre comme des créatures naïves, pratiquement stupides et béates et puis à un moment; un peu comme dans certains épisodes de Doctor Who, la magie douce-amère opère : les types qui imitaient les Transformers quelques instants plus tôt se comportent comme des héros et on se dit qu’on en prendrait bien toute une série comme ça. Alors, oui, c’est encore un épisode où on ne voit pas la Justice League (encore qu’on a droit à la présence de Cyborg). Mais c’est tout le contraire de ce que je dénonçais l’autre jour pour Justice League of America. Ici les choses se font, se construisent. Je ne sais pas trop à quel point ce numéro marchera pour quelqu’un qui ne veut absolument pas entendre parler de ces personnages (mal, j’imagine). Mais là, l’impression qui demeure c’est « welcome back Metal Men ». « Règle Numéro 1, sauvons autant de gens que nous le pouvons » dit un des personnages. Ca pourrait être la devise de Johns, qui sauve à sa manière tous les fan-favorites qu’il peut.
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