Dessin d’Howard Porter
Parution aux USA le mercredi 15 janvier 2014
Le mois dernier Justice League 3000 avait été une bonne surprise, dans le sens où ça n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais et où les scénaristes s’étaient trouvés une sorte de droit d’inventaire pour garder ce qu’ils voulaient ou pas des archétypes de la Justice League, transposée en l’an 3000. Sans doute que pour ce deuxième épisode la surprise ne joue plus car cette fois j’ai trouvé que certaines rengaines avaient tendance à vite devenir gonflantes. Oui, on aura compris que ce Superman n’est pas Clark Kent et qu’il ne supporte pas qu’on le lie à cette identité. Oui, on aura aussi compris que les autres, à moitié par réflexe automatique, à moitié pour l’enquiquiner, persiste justement à le nommer Clark. Oui, on aura compris que les clones sont en partie imparfaits, qu’ils n’ont pas forcément tous les pouvoirs et qu’ils sont régulièrement trahis par leur instinct qui leur dit que le contraire. Mais à force d’insister sur ces éléments on en arrive vite à une situation où la Justice League 3000 parait essentiellement composée de brutes épaisses ou de demeurés. Oui, dans l’idée c’est un peu le principe, ok, mais au final les fortes gueules ressortent de manière assez peu sympathique et il va vite falloir que les personnages grandissent pour effacer cette impression.
L’autre problème vient du peu de dimension de l’adversaire. Les « Five » sont supposés avoir pris le pouvoir d’un claquement de doigt et on s’attend à des titans, à des figures capables d’en imposer. Là, par exemple, on a un personnage qui a les pouvoirs d’un Beyonder. Mais pas l’envergure, la classe graphique, pas le truc qui en impose (vous me direz le Beyonder dans Secret Wars II ce n’était pas ça non plus). Du coup même si l’équipe parait ravagée, démolie sur place sans pouvoir faire grand chose (au point qu’on se demande quelle personne saine d’esprit aurait pu croire qu’ils étaient parés et les envoyer sur une telle mission), on peine à accepter les pertes apparentes. A tort où à raison d’ailleurs, peut-être que Keith Giffen & J.M. DeMatteis nous la jouent Thunderbird ou bien encore lorgnent un peu sur les premiers épisodes d’X-Force/X-Statix pour nous montrer plus tard le vrai visage de l’équipe. Mais en tout cas cette fois c’est poussif et il va falloir faire mieux pour ancrer la série…
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