Dessins de Jason Fabok
Parution aux USA le mercredi 25 mai 2016
Tout comme Titans Hunt #8 la semaine dernière (je m’étonne d’ailleurs que DC n’ait pas plus buzzé sur la fin de l’épisode, qui précède immédiatement Rebirth) et comme Superman #52, Justice League #50 fait partie des routes qui mènent à la nouvelle donne de DC. Mais dans un premier temps il faut en finir avec une saga qui n’a que trop duré. Si l’on compte les numéros parus dans cette série mais aussi un certain nombre de « spéciaux », Darkseid War se sera étendu sur une quinzaine de chapitres environ, et c’est clairement trop, d’autant que les personnages se réduisent à des « deux ex machina » dont on active les trappes par autant de transformations en dieu de ci ou de çà, avec une splash de temps à autre à chaque fois qu’un protagoniste monte d’un niveau. On est plus proche des Chevaliers du Zodiaque que du fonctionnement de la Justice League. Cela n’empêche pas quelques moments intéressants, voir poignants (Jessica Cruz, Hal Jordan, Big Barda ou Mister Miracle ont des moments de fulgurance) mais inversement il y a des « passages boulets ». C’est le cas pour tout ce qui concerne le Crime Syndicate, qu’on se sera trainé depuis Forever Evil pour que finalement les intrigues les concernant ne tournent qu’au gimmick qui bouche de la place sur le reste.
« Do you remember what the chair told you, Bruce ? »
La tâche du dessinateur Jason Fabok n’est pas aisée puisque finalement il doit animer une vingtaine de personnages qui gesticulent dans le même terrain vague du début à la fin (au point d’ailleurs qu’à un moment on ne sait plus trop où ce terrain se trouve). La seule solution possible est donc de rythmer le tout, comme on le disait, avec des pleines pages tombant au moment des transformations ou quand un nouveau protagoniste entre en jeu. Au bout du compte, il semble que Darkseid War aurait pu faire mieux (et plus compact), être le gros combat contre Darkseid attendu depuis Justice League #1, en 2011. Là, trop de perturbateurs, de menaces annexes, font que le dieu du Mal est un peu renvoyé au second plan. Reste que sur la fin, ce qui prend le dessus, ce sont les secrets lâchés. Avant de les trouver dans Rebirth, vous en trouverez certains exposés ici, avec des détails. Et même quelques interventions « off panel » de certains personnages importants. Reste aussi le casse-tête de savoir comment Justice League #40-50 s’articule chronologiquement face aux évènements de l’année écoulée chez DC. Seule la filiation avec Rebirth est claire, sur la fin. Il n’en reste pas moins que le sort de certains personnages passe par ce numéro, qu’il est sans doute nécessaire pour comprendre comment les uns et les autres vont se retrouver dans les nouvelles séries. Si vous êtes un curieux rameuté par la perspective de Rebirth, je pense néanmoins qu’il est superflu de vous taper tout God War pour ça. Prenez ce numéro, vous verrez que des personnages agissent de manière incompréhensible au début et puis, en approchant de la fin, les choses prennent forme. Si vous suivez la série depuis un moment, vous n’échapperez pas, de toute manière, à cette impression de chaos (Johns ne semble pas se souvenir qu’à un moment Captain Cold était supposé être une sorte de membre honoraire ramené dans le sillage de Lex Luthor et l’intrigue le concernant est… oubliée). Mais sur la fin, clairement, la proximité de Rebirth emporte tout sur son passage.
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