Dessin de Marco Castiello
Sorti aux USA le mercredi 1 février 2012
Moins « cosmique » que les premiers épisodes (si on fait abstraction de la destruction d’un robot géant), la Justice League International fait maintenant face à des attaques de terroristes. J’aurais envie de dire « seulement des attaques de terroristes » puisqu’en termes de puissance un Green Lantern ou un visiteur du futur me semblent de taille à balayer ça d’un revers de main. Encore faudrait-il pouvoir trouver les conjurés et là, ni Booster ni Guy Gardner ne sont vraiment des détectives. Heureusement qu’il y a Batman avec eux et que ce dernier va donc résou… ah non, tiens, finalement Batman ne s’occupe des terroristes que très factuellement, préférant donner rendez-vous à Booster Gold pour le motiver, lui dire qu’il a raison et qu’il est un leader né. D’un côté j’apprécie assez que Jurgens réinstaure la complicité avec Batman qui était déjà apparu dans la précédente continuité. C’est d’ailleurs une ambiance qui règne globalement sur le numéro, il y a des vrais amitiés qui se (re)mettent en place. Jurgens gère d’ailleurs une partie des personnages « façon Marvel », un passage avec l’August General me fait d’ailleurs penser un peu à un Ben Grimm asiatique qui serait obligé de cacher son apparence puisque devenu un monstre. Ce sont des petites touches qui aident à construire les personnages secondaires.
C’est plutôt sympatique. Ce qui l’est moins, c’est que ces bons sentiments sont enrobés d’un non-sens en ce qui concerne l’aventure. Il y a des terroristes lancés contre l’ONU ? Batman fait venir Booster Gold pour lui dire en gros « j’ai confiance en toi… », lui promettre que la vraie Ligue garde un oeil sur lui… mais en gros le laisse se débrouiller à partir de là… Comment le line-up actuel de la JLI pourrait-il dépister des terroristes (d’ailleurs on voit avec quelle efficacité) ? Niveau dessins, Marco Castiello est très irrégulier, inspiré dans certaines scènes mais perdu dans d’autres, avec un sens général de la narration assez allératoire (à moins que l’encrage ou la colo ne sabote le crayonné ?). Sur certaines cases on sent que l’artiste s’inspire beaucoup de certains confrères. Par exemple sur la cinquième page, la case où Batman parle de quarterback venu du futur me semble sensiblement similaire à du Yanick Paquette (!). Ces sautes de styles rongent la cohésion de l’ensemble… Même si cet épisode m’a laissé une impression moins désagréable que lors de ma précédente chronique, les personnages prenant un peu plus de dimension au niveau scénaristique, le peu d’envergure de l’intrigue et les aléas du dessin font qu’au final c’est très laborieux… Et pas très inspiré.
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