Avant-Première VO: Review Justice League of America #3
8 mai 2013[FRENCH] Alors que la Justice League of America mène sa première mission, Geoff Johns montre l’hypocrisie du système et l’esprit d’équipe bien particulier qui rassemble des personnes aussi diverses que Catwoman, Hawkman, Vibe ou Martian Manhunter. Et Star Girl là dedans ?
Justice League of America #3 [DC Comics]
Scénario de Geoff Johns, Matt Kindt
Dessin de David Finch, Manuel Garcia
Parution aux USA le mercredi 8 mai 2013
Depuis qu’il a repris la Justice League (l’autre groupe, celui avec Batman), Geoff Johns joue à fond sur un certain côté parano. Les personnages, même s’ils sont supposés travailler ensemble depuis 5 ou 6 ans, ont encore beaucoup de choses à apprendre sur la camaraderie ou la confiance (il n’y a qu’à voir comment Superman et Wonder Woman cachent leur relation au reste du groupe). Dans Justice League of America, Johns monte encore d’un cran dans la parano, avec tous ces personnages rassemblés pour des motifs différents mais qui n’ont absolument aucune raison pour se faire confiance les uns les autres. C’est d’ailleurs tout juste s’ils connaissent les pouvoirs de leurs co-équipiers. Qui plus est la hiérarchie de la JLA se révèle manipulatrice (la scène avec Star Girl, en théorie un symbole d’innocence, est d’ailleurs là pour le souligner). Chez la JLA on ment, on manipule, de manière presque officielle (s’il n’y avait pas, par dessous tout, une religion du secret).
De ce fait la situation est encore plus explosive dans cette ligue qui, en théorie, devrait surveiller l’autre ligue. Peut-être aussi parce qu’ici Johns a plus les coudées franches, qu’il n’y a pas de héros « à grosse licence ». On regrettera cependant quelques moments un peu curieux (comme Trevor qui rêvasse en voyant sa ligue au combat, pour mieux reprocher à Vibe d’en faire de même quelques instants plus tard) et la backup du Martian Manhunter qui ne sait pas véritablement sur quel pied danser (est-ce une histoire du Manhunter ou de Catwoman). Encore que dans ce dernier cas on peut bien comprendre que la disparition du dessinateur prévu pour ce segment a généré des ajustements en urgence. La Justice League of America n’est très certainement pas formée par des anges. Même le Manhunter en ressort plus sanguinaire qu’auparavant. La situation est cependant intéressante… Tout en sachant qu’elle ne pourra pas durer des années et des années. A installer une situation si instable, Johns s’oblige à prévoir une évolution rapide, au risque (dans le cas contraire) de décevoir.
[Xavier Fournier]