Avant-Première VO: Review Justice League of America #4
31 mai 2013[FRENCH] La Justice League of America continue de pister la Secret Society, dirigée par quelqu’un faisant fortement penser au Joker. Mais le groupe est naissant, constitué de fortes personnalités qui suivent rarement les ordres. Autant dire que l’unité de Steve Trevor court à sa perte.
Justice League of America #4 [DC Comics]
Scénario de Geoff Johns
Dessin de Brett Booth
Parution aux USA le mercredi 29 mai 2013
On en arrive à un curieux moment de la Justice League of America où il n’y a pas encore vraiment (et même pas du tout) d’esprit de groupe et où rien ne lie les personnages… autrement que la volonté propre de Steve Trevor (et donc de Geoff Johns). D’Hawkman à Catwoman en passant par Green Arrow, le casting est haut en couleur, pas de problème. Mais il n’en reste pas moins que la JLA est encore en formation et qu’en face on a la Secret Society, une organisation qui, tout en montrant quelques membres, ne cesse de se dérober. Un groupe vaporeux contre un gang qui se veut invisible… Le scénario a des airs de tango, destabilisé de plus par le brusque changement de dessinateur (et oui, David Finch n’est plus là), même si Brett Booth fait bien le job (et en plus il n’a sans doute pas disposé de beaucoup de temps, c’est à souligner). Reste donc un moment fort et un(e) membre de la JLA en très mauvaise posture. Par contre là où j’ai du mal à me prendre pour ce « suspens » à l’instar de quelques sites américains et anglais (sur le ton de « oh mon dieu, ils ont tué Kenny », c’est que le personnage est quand même bien à l’abri vue sa position dans l’univers DC. Ce n’est pas tout à fait comme la mort de Blue Beetle dans Countdown… Loin s’en faut même…
Et sur la même veine, la back-up du Martian Manhunter vient rejoindre les back-ups relativement inutiles d’Action Comics. On n’est pas du tout dans le registre du Shazam de la Justice League, lequel construit une histoire. Ici, bien qu’on nous raconte l’origine du Manhunter (et c’est quand même quelque chose d’important), le tout est écrit sur le ton de « Tiens, pendant que je combat avec mes camarades mon esprit dérive sans raison vers mes souvenirs ». Ca tue un peu (beaucoup) la tension potentielle du récit. Bref, ce numéro de Justice League of America est un peu en roue libre et son point d’orgue peine à convaincre. Espérons que le mois prochain l’intrigue se reprendra…
[Xavier Fournier]