Avant-Première VO: Review Justice League United #0
23 avril 2014[FRENCH] Cette semaine DC Comics n’attend pas la fin de Forever Evil pour sauter directement à la case Justice League United. Et… ce n’est pas plus mal tant les derniers mois de Justice League of America n’auront été qu’une longue agonie. Certains des membres se retrouvent pour affronter une menace nouvelle. Les circonstances sont un peu forcées mais le résultat est tonique…
Justice League United #0 [DC Comics]
Scénario de Jeff Lemire
Dessin de Mike McKone
Parution aux USA le mercredi 23 avril 2014
Alors qu’Animal Man et Stargirl sont invités à une convention de super-héros (idée que ne renierait pas Grant Morrison) un « civil » vient les trouver avec un mystère. Adam Strange fait ainsi son entrée dans le nouvel univers DC, suivi de près par une Alanna qui est très différente de ce que l’on connaissait. L’apparition d’Adam ne va pas manquer d’attirer les héros vers une menace d’ampleur cosmique pour laquelle il leur faudra un peu de renfort. Disons-le tout de suite, Jeff Lemire est obligé d’en passer par quelques clichés pour réunir le noyau de son équipe dans un seul endroit. C’est donc très « forcé » par moments (rien que l’idée que Stargirl puisse lancer un appel global sur la seule foi de ce qu’elle sait…) mais c’est en un sens un mal nécessaire pour éviter ces longues sagas d’origines où il faut 6 épisodes avant de constituer le groupe. Qui plus est Lemire trouve assez rapidement la bonne voix pour la plupart des personnages (le Martian Manhunter par exemple).
Sous le crayon de Mike McKone, cette Justice League retrouve un certain charme classique. Les aliens affrontés, par exemple, font très « Silver Age » tandis que les héros ont la posture qui convient. On est moins dans le chaos ambiant de la JLA. Il y a une synergie entre l’image et le texte pour donner un certain ton. Lemire lorgne aussi un peu sur des répliques façon Justice League International. À défaut d’être franchement comique, la situation permet un certain nombre de répliques qui permettent pour les relations à venir. Le seul petit détail qui m’a chagriné c’est l’aspect déjà vu de la menace affrontée par l’héroïne canadienne. Le coup de l’inconnu dans la maison qui se transforme en monstre fait vraiment un peu trop penser, par sa scénographie, aux premiers épisodes d’Animal Man et aux manifestations de The Rot. Mais cela reste un détail dans un démarrage assez bon.
[Xavier Fournier]