Avant-Première VO: Review Katana #1
18 février 2013[FRENCH] En préambule du lancement prochain de Justice League of America, Katana, jusqu’ici membre des Birds of Prey, est promue et décroche pour la première fois de sa vie vers sa propre série mensuelle. Mais comme le personnage a été largement rebooté via les New 52, Ann Nocenti a fort à faire pour reconstruire Katana…
Katana #1 [DC Comics]
Scénario d’Ann Nocenti
Dessin d’Alex Sanchez
Parution aux USA le mercredi 13 février 2013
Autant le dire tout de suite : Katana est avant tout et surtout un choc graphique, sous l’influence du dessinateur Alex Sanchez, qui – tout en gardant un style personnel – surfe un peu sur les mêmes ambiances qu’un Joshua Middleton, débouchant sur une série qui d’emblée a une personnalité forte. Difficile de savoir si Katana (le mensuel) trouvera sa place dans la gamme de DC Comics, dans le sens où le public reste quand même plus axé sur les Bat-héroïnes ou sur Wonder Woman. Mais peut-être que l’effet Justice League of America aidera un peu à faire connaître ce titre. En tout Sanchez donne une voix très différente de ce qui existe dans les New 52…
Ce qui est plus laborieux, c’est le scénario. Et c’est pourtant un fan de longue date d’Ann Nocenti qui parle. Non, c’est bien écrit, il n’y a pas de problème. Mais le parti pris de la tradition japonaise est un peu trop omniprésent pour être réaliste. D’accord Katana doit être initiée aux arts anciens de la guère mais le titre donne quand même la vision d’une culture japonaise en costume folklorique, un peu comme si un personnage français s’habillait en tenue typique du Poitou. Bien sur qu’une certaine notion de tradition est attachée au concept de Katana mais on aurait préféré quelque chose d’un peu plus nerveux, plus ancré dans la réalité moderne. Un cocktail façon Kill Bill aurait été préférable à ce récit de femme en kimono. Ceci dit il est clair que Nocenti vise les origines de l’héroïne. Peut-être que l’aspect folklo se dissipera au fur et à mesure qu’on avancera dans le récit. En tout cas c’est plus que souhaitable…
[Xavier Fournier]