Scénario de Tony Bedard
Dessins de Tom Derenick
Parution aux USA le vendredi 1er juillet 2016
En 2015, DC Comics avait déjà produit un comic-book sur mesure à l’attention de l’enseigne KFC, dans lequel le Colonel Sanders, la figure de proue de l’entreprise, découvrait le multivers et plus particulièrement, en suivant la classification de DC, Terre-3, là où les moralités sont inversées. Il y a avait donc un « jumeau maléfique » de Sanders, le Colonel Sunders, prêt à tout pour s’emparer du marché des KFC. Tout le monde aura compris qu’il s’agît, bien sûr, d’un comic-book publicitaire vantant plus ou moins les « hauts standards de qualité » de l’enseigne. Le discours passe plus ou moins selon que l’on soit client ou pas de la marque. Mais il n’en reste pas moins que pour cette deuxième livraison, Tony Bedard s’amuse beaucoup à détourner le cahier des charges. D’abord, volontairement ou pas, Sanders a tellement tendance à vendre sa « came » même quand il visite d’autres mondes que cela a un véritable effet boomerang et qu’il a plus en commun avec un personnage caricatural comme Funky Flashman (le pastiche de Stan Lee par Jack Kirby). Histoire de dire que ce comic-book ne fait pas que nous « vendre » KFC et que le résultat est plus complexe qu’il y paraît.
« We’ve found a Colonel-Flash friendship in almost every reality. »
Obligé de faire avec la présence du « client », Bedard détourne néanmoins la mission pour en faire quelque chose qui pourrait aussi bien fonctionner avec d’autres personnes célèbres. Alors que le méchant colonel de Terre 3 revient, il attaque simultanément ses concurrents à travers le Multivers et efface de leur cerveau pratiquement tous les ingrédients d’herbe qui font partie de leur recette exclusive. Heureusement pour Sanders, sa version de Terre 11 (monde dans lequel les genres sont inversés, si bien que c’est une « Colonelle » et qu’on y trouve un équivalent féminin de Flash) le convoque, l’informe du danger et les Sanders commencent alors à franchir la barrière à travers les univers pour tenter de retrouver d’autres Colonels qui se souviennent des éléments manquants. Si vous êtes végétarien ou vegan, notons qu’à un moment tout ce petit monde débarque dans l’univers de Kamandi où le Sanders local est… un coq et ne mange pas de poulet mais seulement des patates. Comme on le voyait plus haut, Bedard s’amuse beaucoup à contourner le message. Aux dessins, Tom Derenick fait un très bon travail, avec quelques accents d’Howard Porter par endroits et change son style quand il le faut. Par exemple quand on visite le monde de Kingdom Come, à défaut d’imiter Alex Ross, Derenick va vers un style peint. Et puis ce prétexte à faire des allusions à des mondes connus de DC prend une autre ampleur quand il faut partir dans le futur pour obtenir un ingrédient auprès d’un des descendants de Sanders, lui-même en compagnie… d’Impulse. On avait pas revu Bart Allen depuis 2011 et Flashpoint: Kid Flash Lost et techniquement il n’était plus Impulse depuis 2003. Ne vous attendez pas à une scène avec de l’emphase, une sorte de Rebirth-bis. Mais c’est un clin d’œil supplémentaire qui fait que, bien au-delà d’un fascicule publicitaire, ce KFC: Crisis On Infinite Colonels devrait éveiller la curiosité des fans de comics. A noter qu’il s’agît d’un comic-book gratuit, que vous pourrez retrouver (en VO) en consultation sur Comixology.
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