Dessin de Greg Tocchini
Parution aux USA le mercredi 27 août 2014
La race humaine est au plus bas. La fin du monde est proche et les derniers survivants ont trouvé refuge dans les profondeurs. Mais cela, ce n’est que le contexte général. Dans Low #1, la famille Caine était attaquée et ses membres décimés. De quoi s’attendre à ce que Stel se lance à la poursuite des rôdeurs ou sauve son mari. En tout cas, on pouvait penser que c’était là la mission toute tracée du personnage. Et finalement non. Remender et Tocchini nous offrent un bond dans le temps de quelques années, alors que les membres survivants sont obligés de vivre avec les cicatrices morales de la tragédie. Stel voit les choses de manière positive. Ou tente de le faire en tout cas. Son fils, lui, est en mode no-futur. Normal, on en est à prévoir que l’air deviendra irrespirable à horizon d’un an. Alors Markis devient « destroy », décadent. Il se défonce et baise en attendant que cela vienne. Et sa mère, elle, espère au delà du raisonnable…
Je me demande si ce n’est pas la preuve qu’Image propose une alternative mature. Non pas à cause des scènes de levrettes en elle-même mais, après tout ce que l’on a pu lire ces dernières semaines, je ne pense pas que ce scénario passerait s’il s’agissait du fils de Spider-Woman ou de Jet Black de son amoureux. Si Remender avait écrit ces scènes dans le contexte d’un univers partagé « mainstream » tel que Marvel, des dizaines de blogs seraient sans doute déjà à feu et à sang, demandant sa tête. On parle d’Image comme un éditeur « indé » ou même « alternatif » par rapport aux big two, mais j’en viens à me demander s’il n’y a pas tout bonnement une différence démographique dans le public, des lecteurs ou lectrices moins intéressés par le côté « surtout ne touchez pas à mon perso que je connais depuis les années 70 mais dans le même temps je pesterais que rien ne change jamais ». Dans le creator-owned en général et chez Image en particulier, la plupart des personnages, par la force des choses, ne sont pas anciens et ne font pas jouer le ressort de la nostalgie. Si bien que les protagonistes peuvent réellement aller plus loin, être crus, sans que cela déclenche les mêmes foudres. Ce n’est pas le trait principal de Low cependant, même si c’est une situation déjà intéressante en elle-même. Remender claironnait qu’il essayait une nouvelle technique « optimiste » sur cette série, par opposition à ses autres séries plus désespérées. Cette fois on commence à comprendre de quoi il retourne. Rien ne sera vraiment épargné à Stel et à sa famille. Les bonnes nouvelles, les espoirs, viennent accompagnés de leur retournement, de son embrouille, de sa tuile. Stel est optimiste, oui, mais tout en ayant les deux pieds dans la merde. Cela fait d’elle un personnage assez à part, atypique, et l’on se demande bien jusqu’où les auteurs vont pouvoir la pousser… Sans doute très loin. En tout cas c’est déjà captivant…
[Xavier Fournier]
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