Avant-Première VO: Review Magdalena #2
15 juin 2010[FRENCH] A mi-chemin entre le Da Vinci Code et Buffy The Vampire Slayer, Magdalena est, de manière séculaire, la tueuse de démons du Vatican. Le problème c’est qu’à travers les âges l’aventure s’est rarement terminée bien pour ces « filles du calvaire » et que l’élue moderne a décidé de raccrocher sa cape. Seulement voilà, l’Enfer, lui n’a pas décidé d’arrêter la guerre pour autant…
Scénario de Ron Marz
Dessins de Nelson Blake II
Sortie aux USA le mercredi 16 juin mai 2010
Magdalena (dont on induit qu’elle est la descendante de Marie-Madeleine et d’un type barbu qu’elle aurait rencontré il y a un peu moins de 2000 ans) a un double intérêt dans l’univers Top Cow. Elle est à la fois totalement compatible (quand bien même parfois en mode adverse) avec les divers porteurs de talismans tout en n’étant pas elle-même un pseudo-Angelus. Puis il y a la texture un tantinet gothique de son histoire qui lui donner une certaine richesse. Aussi il peut sembler dommage que Top Cow ait tant attendu avant de lui donner sa propre série régulière. Mais une lacune peut déboucher sur un bien : à savoir le fait d’avoir confié cette relance à Ron Marz et Nelson Blake II. D’un côté Marz s’est lancé depuis quelques années dans une solidification de l’univers Top Cow, en particulier à travers Witchblade et quelques personnages annexes (comme nous avons pu nous en faire l’écho ici à l’occasion). Il n’a plus à prouver, s’il en était besoin, qu’il sait gérer les femmes à forte personnalité prises dans un contexte mystique. Et sa Magdalena a donc claqué la porte de la religion n’ayant pas spécialement envie de d’être la prochaine à mourir dans la guerre conte les démons. On sent bien le style de Marz, ce qui n’est pas une manière de dire qu’il tourne en rond, non, mais plutôt qu’il fait de ce titre quelque chose d’assez cohérent avec Witchblade et la mini-série Angelus.
La révélation de cette série reste pour moi Nelson Blake, mis en valeur pas une mise en couleurs toute en douceur. L’ambiance visuelle ne vise ni vers le style « classique » de Top Cow (c’est à dire pas l’abondance de traits propre à Marc Silvestri ou certains figures qui ont pu passer par la firme, comme Dave Finch) ni dans le style peint qu’on voit ces temps-ci sur Witchblade. C’est une troisième voie graphique que Blake installe, beaucoup plus dépouillée et qui ne manque certes pas de pour autant de personnalité (même si du coup, en même temps, le style est différent des couvertures de Ryan Sook, elles aussi assez belles mais plus noires). Bref ce deuxième numéro de Magdalena confirme que nous avons ici une série qui se glisse dans l’univers Top Cow sans faire tache mais tout en y apportant des choses personnelles. Avec à peine un second numéro paru demain, la série reste très reader-friendly et sans doute idéale pour ceux qui ont un peu perdu de vue Top Cow et voulaient y regoûter sans savoir par quel bout commencer.
[Xavier Fournier]