Dessins d’Alex Ross
Paru aux USA le mercredi 28 novembre 2012
Il y a quelques années l’éditeur Moonstone avait commencé à réunir divers héros des serials, des pulps et de la radio sous la bannière « Return of the Originals ». Le retour des vrais, des pionniers, des archétypes qui avaient montré la voie et donc Batman, Spider-Man ou tant d’autres descendaient. L’effort de Moonstone était d’une qualité très discutable mais cette fois Dynamite s’y colle d’une manière beaucoup plus intense. Certes, Dynamite est connu pour des crossovers parfois improbable et des séries (Project Superpowers, Kirby Genesis) où on croise des légions de personnages obscurs et pas toujours compréhensibles. Mais là Masks la joue (en tout cas pour ce premier numéro) à l’économie : Green Hornet et son fidèle chauffeur Kato quittent Chigaco pour suivre la trace d’une bande de voyous. Mais là ils sont confrontés à un autre justicier un poil plus remonté qu’eux, le Shadow. S’en suit alors une discussion sur la Loi et la Justice qui peut donner un peu dans le cliché parfois mais qui permet d’instaurer des clivages, des différences de philosophies entre les héros. Historiquement, vu que le Green Hornet passait son temps à se faire passer pour un gangster pour mieux détruire la pègre de l’intérieur, je ne suis pas certain que ce soit très « fidèle » de lui faire préférer la Loi. Mais en même temps, dans le contexte de l’histoire, cette résistance au débat du Shadow fonctionne plutôt bien. Plutôt que de se ruer dans les bras du collègue, Green Hornet et Kato doivent lentement réaliser certaines choses et ceci participe assez bien au récit (assez « reader friendly ») d’un Chris Roberson assez inspiré.
Aux dessins, on retrouve Alex Ross de bout en bout sur ce numéro. Hélàs, si j’ai bien compris, ce n’est pas lui qui assurera la mini dans son intégralité. Dommage car l’artiste prend un plaisir visible à ressortir ces icones mais auss à balancer une allusion à leur modèle à tous (regardez l’épée sur la couverture, ça ne vous dit rien ?), tout en invitant dans les dernières pages un allié qui joue la carte du mystère. A mon goût Ross ne fait qu’une erreur : sa manière de représenter Lamont Cranston avec un visage tortueux alors que dans le principe le Shadow est supposé changer d’expression et d’apparence dans son identité secrète. Il n’empêche que c’est du bon travail, qu’en quelques pages les héros se retrouvent à affronter le fascisme sous la forme d’anciens adversaires du Spider (mais pas de souci, l’histoire est autogéré, pas la peine de connaître les pulps sur les bouts des doigts). A part, bien sûr, si vous détestez les héros des années trente le moment déclencheur marqué par la phrase « So let’s us dispense some justice… » ne peut que déclencher un petit frisson ! Espérons que le reste de la série sera à la hauteur des ambitions exposées dans ce premier épisode…
[Xavier Fournier]
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